Cannabis : 4 idées reçues sur la consommation de cette drogue
L'Allemagne est devenue le plus grand pays de l’Union européenne à légaliser le cannabis à usage récréatif. Jimmy Mohamed fait le point sur les idées reçues qui circulent autour de cette drogue.
Après Malte en 2021 et le Luxembourg l'an dernier, l'Allemagne est devenue lundi 1er avril le plus grand pays de l'UE à légaliser l'usage récréatif du cannabis, avec une réforme qui suscite autant d'attentes que de craintes. Revenons sur les idées reçues qui entourent cette drogue.
Le cannabis rend-il schizophrène ? Non, mais des personnes qui ont une vulnérabilité, une prédisposition, vont déclencher après la consommation de cannabis un épisode de schizophrénie. Donc tous les fumeurs de cannabis ne seront pas schizophrènes mais un simple peut faire basculer dans la maladie certaines personnes qui ont cette sensibilité.
L'autre problème du cannabis c’est qu’il ralentit la connexion entre les cellules du cerveau qu’on appelle les neurones. C’est pour cela que sa consommation entraine une sorte de ralentissement psychique où on a deux de tension.
Le problème, c’est que ce cannabis a un effet catastrophique sur le cerveau des plus jeune qui est en pleine formation. En ralentissant ces connexions chez un ado par exemple, son cerveau tournera au ralenti, ce qui peut aboutir à une baisse de la motivation et ensuite un échec scolaire.
Quels risques de développer une dépendance ?
Le cannabis entraîne-t-il une forte dépendance ? Contrairement aux idées reçues, le risque de développer une dépendance à la suite d’une consommation de cannabis est plus faible que pour d’autres substances comme l’alcool et le tabac. Le risque de développer une dépendance après un usage de cannabis est d’environ 10% comparé à des risques de 35% pour la nicotine, 17% pour la cocaïne et 15% pour l’alcool. Pour autant, certains vont développer une réelle dépendance au cannabis.
Le cannabis aide-t-il à dormir ? Non, là encore, une autre idée reçue. Le cannabis peut avoir un effet sédatif mais il peut aussi agir comme stimulant chez certaines personnes. En clair, ceux qui consomment du cannabis quotidiennement sont plus susceptibles de déclarer des troubles du sommeil que ceux qui n’en consomment pas.
Le cannabis augmente-t-il le risque de certains cancers ? Oui, notamment des testicules car il existe des récepteurs au cannabis dans le testicule. D’autres études moins robustes évoquent une association possible avec un surrisque de cancer de la prostate, du col de l’utérus ou encore du cerveau. Le cannabis est extrêmement toxique pour le poumon.
Un joint de cannabis, c’est l’équivalent en termes de toxicité pour le système respiratoire de 6 à 20 cigarettes, augmentant ainsi le risque de cancer de poumon mais participant aussi à la destruction du poumon pouvant aboutir à de l’insuffisance respiratoire. Le cannabis augmente aussi le risque de perforation du poumon qu’on appelle un pneumothorax, très fréquent chez les jeunes consommateurs de cannabis.
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