Manuel Valls : ses phrases polémiques qui ont fait trembler la gauche
VIDÉO ZAPPEUR - Candidat à la primaire du PS, Manuel Valls a présenté sa démission et celle de son gouvernement à François Hollande, ce mardi 6 décembre. Retour sur ses phrases qui ont suscité la polémique dans son camp.

C'est désormais officiel. Au lendemain de l'annonce de sa candidature à la primaire de la gauche, Manuel Valls a démissionné de son poste de premier ministre et sera remplacé par l'ancien ministre de l'Intérieur,Bernard Cazeneuve. Le 5 décembre, le chef du gouvernement a prononcé un discours à l'hôtel de ville d'Évry, sa "ville de cœur", pour annoncer qu'il entrait dans la course à l'Élysée, affirmant avoir "une responsabilité : rassembler".
Manuel Valls n'a pourtant pas toujours adopté ce ton réconciliateur. Il a parfois prononcé des phrases qui ont pu créer la polémique au sein de son camp. Propos sur les Roms et le voile, critique des 35 heures et théorisation des gauches "irréconciliables" ont notamment suscité la controverse.
"Tu me mets quelques blancos"
Le 7 juin 2009, Manuel Valls se promène dans un marché dans la ville d'Évry dont il est le maire. Filmé par une caméra de la chaîne Direct 8, il s'adresse ironiquement à l'homme qui l'accompagne : "Belle image de la ville d'Evry". Et d'ajouter : "Tu me mets quelques blancs, quelques white, quelques blancos".
"Déverrouiller les 35 heures"
Deux ans plus tard, le 2 janvier 2011, invité du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd'hui en France alors qu'il est candidat à la primaire de la gauche, il affirme vouloir "déverrouiller les 35 heures", ajoutant que "cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, de travailler davantage (…) sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l'État".
"Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie"
Le 24 septembre 2013, lors d'un débat sur France Inter et alors
qu'il est ministre de l'Intérieur, Manuel Valls lance : "C'est illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion" avant d'ajouter que, selon lui, "les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou
en Bulgarie, et pour cela il faut que l'Union européenne, avec les autorités
bulgares et roumaines, puissent faire en sorte que ces populations soient
d'abord insérées dans leur pays".
Les gauches "irréconciliables"
Le 2 février 2016, lors d'une réunion publique dans sa circonscription d'élection à
Corbeil-Essonnes, il affirme : "À gauche, il faut qu'on se dépasse. Le
problème n'est pas d'organiser une primaire qui irait de Mélenchon à Macron. Parfois,
il y a des position irréconciliables et il faut l'assumer".
"Ce que représente le voile (...) un asservissement de la femme"
Lors d'un débat sur l’islamisme organisé au théâtre Déjazet, à Paris, le 4 avril 2016, le Premier ministre, interrogé sur l'islam, aborde la question du voile. "Ce que représente le voile pour les femmes, non, ce n'est pas un phénomène de mode, non, ce n'est pas une couleur qu'on porte, non. C'est un asservissement de la femme", affirme-t-il.
"Marianne (…) elle a le sein nu (…) elle n'est pas voilée"
Le lundi 29 août 2016, il accompagnait François Hollande à un meeting à Colomiers (Haute-Garonne). En pleine polémique autour des arrêtés anti-burkini, le Premier ministre a affirmé dans une analogie aux accents lyriques : "Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu parce qu'elle nourrit le peuple, elle n'est pas voilée parce qu'elle est libre. C'est ça la République".
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