Accompagné d'une douzaine de ministres, Manuel Valls était en meeting de rentrée à Colomiers (Haute-Garonne) ce lundi 29 août devant environ un millier de militants socialiste. Le Premier ministre, qui s'est exprimé en dernier, est revenu sur la polémique autour des arrêtés anti-burkini. La semaine dernière, il s'était retrouvé assez isolé sur cette question au sein de son gouvernement en soutenant les maires dans leur décision de promulguer des arrêtés anti-burkini.
Manuel Valls a donc profité de ce meeting pour réaffirmer son attachement indéfectible à la "liberté" des femmes : "sur la place des femmes, nous ne pouvons transiger". Le Premier ministre s'est aussi lancé dans une analogie aux accents lyrique : "Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu parce qu'elle nourrit le peuple, elle n'est pas voilée parce qu'elle est libre. C'est ça, la République".
L'ancien maire d'Evry a dénoncé "un nouveau totalitarisme", le "totalitarisme islamiste avec une volonté : fracturer les démocraties, écraser les libertés individuelles, installer un ordre social, une société de domination des hommes sur les femmes". La ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem qui s'exprimait avant Manuel Valls à la tribune a tenté de minimiser les désaccords entre eux deux à-propos du burkini. "Je suis révoltée quand j'entends des voix qui voudraient nous opposer".
Jeudi 25 août, Najat Vallaud-Belkacem avait expliqué que "la prolifération des arrêtés sur le burkini (...) n'est pas bienvenue. Jusqu'où va-t-on pour vérifier qu'une tenue est conforme aux bonnes mœurs ?", s'est-elle interrogée, jugeant également que "cela libère la parole raciste". Manuel Valls, au contraire, avait estimé que les arrêtés "ont été pris au nom même de l'ordre public. (...) Et le burkini, oui, encore une fois, c'est l'asservissement de la femme. Et les hommes et les femmes de progrès doivent le dire avec beaucoup de force".
"Une menace considérable". C'est par ses mots que Manuel Valls a dénoncé la "dérive" de Nicolas Sarkozy, au cours d'un meeting où la majorité a fait feu sur l'ancien président et appelé la gauche à la "responsabilité".
"Vers où Nicolas Sarkozy est-il prêt à emporter le pays pour l'emporter ? (...) C'est une menace considérable. C'est un programme brutal, d'affrontements, qui vise les corps intermédiaires et notre modèle social", a déclaré le Premier ministre, pour qui l'ancien chef de l'État, entré officiellement en campagne la semaine dernière, est celui "qui impose à toute la droite son agenda, ses thèmes et sa dérive".
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