Primaire de la gauche : le parcours du combattant de Manuel Valls

C'est Manuel Valls qui fait la une de la plupart des journaux ce mardi matin. "La gauche cherche son patron", titre Le Parisien. "Valls condamné à rassembler" lance La Nouvelle République du Centre. Pour L'Est Éclair, "Valls l'ambitieux enfile le costume du candidat". Enfin, L'Humanité estime que l'ancien maire d'Évry est "le plus grand commun diviseur de la gauche". Les journaux parlent de la voie étroite, ou du trou de souris dans lequel Manuel Valls va devoir se faufiler.

Les médias s'amusent surtout à décrypter le discours de lundi soir. Et tous n'ont pas vu le même Manuel Valls. Libération a perçu un homme aux yeux cernés, les mains crispées. Hervé Chabaud, dans L'Union, l'a trouvé "théâtral et excessif dans chaque scène de ce premier acte. Pour Cécile Cornudet, dans Les Échos, il "est déjà dans le costume. Droit comme un 'I', ferme dans son propos, comme s'il avait vécu pour cela toute sa vie (...) comme si'l voulait être le vrai président que François Hollande n'a selon lui pas pu être".

"Valls a fait du Hollande", écrit au contraire Françoise Fressoz dans Le Monde de cet après-midi. "Toutes griffes rentrées, il était méconnaissable. Volontaristes certes, mais aseptisé, doux comme un agneau, pas un mot plus haut que l'autre", écrit-elle. Il "va concourir à la primaire sous une fausse identité, revêtir l'habit hollandais pour mieux faire oublier le vallsisme qu'il avait naguère théorisé". Et de poursuivre : "En l'écoutant manger son chapeau, on comprenait mieux pourquoi 11 ans durant à la tête du Parti socialiste, François Hollande avait choisi cette même posture de l'édredon. C'était la seule façon de survivre à la violence de l'écosystème."

"Mon vrai salaire c’est le merci qu’ils me donnent a la fin

C’est une cérémonie qui aura lieu ce mardi 6 décembre dans l’après-midi. Elle sera perçue comme une consécration pour certains, comme le début d’une aventure pour d’autres. C’est cet après-midi qu’a lieu à Chamonix la remise des diplômes des nouveaux guides de haute montagne. Fait inhabituel, c’est une femme qui va remettre les médailles à ces nouveaux diplômés. C’est La Croix qui propose ce matin le portrait délicat de cette femme guide de haute montagne, la quatrième de l’Histoire. Nathalie a perdu son mari en juin dernier. Lui aussi était guide. Il a perdu la vie dans une ascension. La statistique est terrible : 10% des guides mourront dans l'exercice de leur fonction

À lire aussi

France

Les infos de 6h - Parti socialiste : un congrès au résultat imprévisible et à la mobilisation inquiétante

Nathlie Hagenmuller a 57 ans. "Mon métier de guide", explique-t-elle, "consiste à aider mes clients et mes élèves a atteindre le meilleur d’eux même, mon vrai salaire c’est le merci qu’ils me donnent a la fin".  "C’est douloureux et très beau", dit Nathalie, "parce qu’il est mort en faisant ce qu’il aimait." Pour leurs deux enfants, Nathalie se ménage une porte de sortie, et a décidé de devenir professeure de sport. Elle raconte comment la montagne a changé avec le réchauffement, comment les gens aussi ont changé. Dans la tête de beaucoup, la montagne est devenue un loisir comme un autre. "C'est faux et dangereux", prévient-elle , "mais c'est à nous de le faire comprendre en douceur, il ne faut pas s'énerver,  mais faire partager l'éthique de la montagne".

La photo qui va résumer 2016

La photo, prise en juin 2015 lors du sommet du G7 au château bavarois d'Elmau. Tandis qu'Angela Merkel se tient immobile, Barack Obama, François Hollande, David Cameron et Matteo Renzi agitent la main pour saluer l'assistance. Rien que de très banal dans un sommet international. Sauf que. Au lendemain de l'annonce de la démission de Matteo Renzi, lundi 5 décembre, le cliché revêt brusquement une drôle de dimension prophétique. En 2017 de cette photo ne restera qu'un personnage. À cette date, les Cameron, Obama, Hollande et Renzi ne seront déjà plus qu'un fantomatique souvenir pour Angela Merkel, qui briguera un quatrième mandat lors des législatives de septembre 2017.