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De l'économie française aux affaires concernant Nicolas Sarkozy, François Hollande a balayé plusieurs domaines dans son interview donnée à TF1 et France 2 ce lundi 14 juillet.
"On fera en sorte qu'il y ait plusieurs centaines de milliers de Français qui payent moins d'impôts" en 2015, a déclaré le chef de l'État, sans donner de chiffres précis.
Il a par ailleurs confirmé la baisse de fiscalité prévue dès cette année. Cette dernière concernerait 3,2 millions de foyers, pour une somme totale de 1,16 milliard d'euros.
"Nous n'avons pas tout essayé", a affirmé François Hollande, déplorant que l'inversion de la courbe du chômage n'ait pas eu lieu malgré "toute la passion que [le gouvernement] avait mise, toute la volonté qui était la [sienne]".
"J'aurais pu m'arrêter là, en disant: 'On n'a pas réussi'. J'ai dit au contraire : 'On n'a pas réussi, on va donner une nouvelle impulsion, une nouvelle accélération' et c'est le pacte de responsabilité et de solidarité."
Une des mesures pour l'emploi voulue par le président est le développement de l'apprentissage. Il a annoncé qu'il présiderait lui-même à la rentrée, une "rencontre pour lever tous les obstacles". "L'objectif est de créer 500.000 apprentis d'ici 2017", a-t-il expliqué.
François Hollande a réaffirmé compter sur le pacte de responsabilité et de solidarité "pour relancer l'économie française" avec en particulier "cette décision de transférer aux entreprises 40 milliards d'euros". "Nous sommes sortis de la crise de la zone euro, et l’année dernière, à la même place j’ai dit : 'La reprise est là’. La reprise, elle est là mais elle est trop fragile, trop hésitante, trop vulnérable."
Le chef de l'État compte sur les entreprises pour participer à la relance. Il les a appelées à s'engager à des contreparties aux baisses de cotisations et impôts sur trois ans annoncées par le gouvernement. "Tout est connu, tout est posé sur la table et rien ne sera modifié, alors les entreprises je leur dis : 'Maintenant c'est à vous aussi de marquer votre confiance'".
François Hollande a quelque peu détaillé les grandes réformes qui composeront la suite de son mandat. "2014, c'est l'année des grandes réformes économiques", a-t-il déclaré, avec notamment le pacte de responsabilité.
2015 sera celle "des réformes qui concernent la santé" et "l'accompagnement du très grand vieillissement". Pour 2016, le gouvernement compte proposer des "réformes de société et institutionnelles", a précisé le président. Parmi elles figureront le droit de vote des étrangers aux élections locales et la question des modes de scrutin.
François Hollande a affirmé ne pas être intervenu dans les dossiers judiciaires de Nicolas Sarkozy. "Je ne l'ai non seulement pas fait mais je ne peux même pas y avoir songé", a-t-il assuré rappelant "le principe de l'indépendance de la justice" et "la présomption d'innocence". "C'est tellement contraire et à ma conception de la démocratie, mais également à l'esprit de ma responsabilité", a-t-il insisté.
Il a toutefois commis un lapsus en évoquant la mise en examen de son prédécesseur : il a affirmé que tout Français devait être considéré "prisonnier", avant de s'interrompre pour immédiatement rectifier par "présumé" innocent.
François Hollande a balayé toutes les critiques concernant une rivalité entre le président et son Premier ministre. "On ne peut pas mettre je ne sais quelle feuille, même de papier à cigarette, qui est très fin" entre les deux têtes de l'exécutif et "rien ne peut nous séparer sur cet objectif" de réussite de la France, a martelé le chef de l'État.
"Si j'ai choisi Manuel Valls c'est parce qu'il met de l'efficacité, il met de l'organisation et il met aussi de la rapidité", a-t-il précisé, un peu plus de cent jours après sa nomination à Matignon.
François Hollande a peu évoqué les sujets internationaux. Il est toutefois revenu sur le conflit israélo-palestinien et les débordements qu'il y a eu à Paris en marge d'une manifestation de soutien aux Palestiniens et à Gaza.
"Je ne veux pas qu'il y ait des conséquences possibles en France. Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer", a exhorté le chef de l'État.
"La France veut un État palestinien à côté d'Israël", a-t-il ajouté, renouvelant ses appels à un cessez-le-feu immédiat.
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