Trois mois jour pour jour après l'accident de car scolaire qui a coûté la vie à une adolescente de 15 ans à Châteaudun en Eure-et-Loir, le ministère des Transports s’apprête à annoncer toute une série de mesures pour éviter d'autres drames.
"Le problème, c’est que souvent, ce genre de personnes travaille sur l’instant T et passe à autre chose. Ils font des propositions qui sont bonnes, mais ils ne les mettent pas forcément en place", déplore Fabien Bourgeonnier, président fondateur de l'association "À la Mémoire de Nos Anges" et père de Loïc, décédé en 2017 lors du tragique accident du car de Millas. Aujourd'hui, il se bat pour les autres.
Il y a près de 2 millions d'enfants en France qui prennent tous les jours les transports scolaires, et chaque année, en moyenne, 7 enfants perdent la vie dans un accident de transport scolaire.
"La première mesure serait mettre une personne avec le conducteur qui puisse surveiller nos enfants. Parce qu'on demande à un chauffeur d'être 100 % concentré sur sa conduite. Malheureusement, il ne peut pas l’être et en même temps surveiller les enfants", estime Fabien Bourgeonnier.
Un accompagnateur qui aurait notamment pour rôle de s’assurer que les enfants sont bien attachés. Pour le président de l’association, le fait que les élèves ne portent pas la ceinture de sécurité dans les cars, "c'est le pire des scénarios… Ça peut provoquer un grave accident. S'il y a un choc et que le véhicule roule à 60 km heure, l’élève va être éjecté à 120 km heure", explique-t-il.
Fabien Bourgeonnier estime qu’il s'agit d’ "un problème de l'éducation nationale qui ne prend pas cette charge". "Quand on leur signale qu'il y a des problèmes, c'est le problème de nos enfants qui ne respectent pas les règles. C'est le problème aussi de certains chauffeurs qui ne respectent pas non plus les règles", regrette-t-il.
Le renforcement des contrôles anti-drogue est une autre piste envisagée par le gouvernement. Pour Fabien Bourgeonnier, les chauffeurs de transports scolaires devraient être soumis "tous les jours" à un contrôle de stupéfiants. Il alerte également sur un autre problème grave. Selon lui, son association aurait reçu des témoignages d’élèves qui "disent que les chauffeurs les font souffler dans les éthylotests". S’il précise qu’ "il ne faut pas généraliser", Fabien Bourgeonnier révèle que "c'est assez récurrent" et que certains conducteurs "n'ont aucun scrupule à faire souffler les enfants".
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