Suppression de deux jours fériés : une contribution aussi demandée aux entreprises ?

Plus de 20 ans après la conversion du lundi de Pentecôte en "journée de solidarité" - travaillée mais non payée - François Bayrou a proposé "que deux jours fériés soient supprimés pour tout le pays", lors de la présentation des orientations budgétaires pour 2026. Selon Matignon, augmenter la productivité rapporterait "plusieurs milliards" au budget de l'État, soit "4,2 milliards".   
Invitée de TF1 le 15 juillet, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a assuré qu'en contrepartie "de la production créée par cette journée de travail, les entreprises devront s'acquitter d'une contribution". Comme l'a précisé Matignon auprès de RTL.fr, il s'agira bien d'une "contribution fiscale". Joint par RTL.fr, le ministère du Travail indique que les modalités sont à définir. Tout en précisant, qu'il ne s'agira pas nécessairement d'une contribution à hauteur de 0,3%. Mais pour l'instant, ni le cabinet du premier ministre, ni celui du ministère du Travail ne dévoilent des pistes et préfèrent renvoyer vers les discussions à venir. 

Concrètement, les salariés devront-ils travailler gratuitement ou seront-ils payés ? Là encore, ce sera l'objet d'un arbitrage, probablement après de longues négociations. Selon François Bayrou, la suppression de deux jours fériés "n'est pas du tout la même chose" qu'"une journée de solidarité dont on ne vérifierait pas vraiment si elle est accomplie ou pas, et qui se traduirait uniquement par des prélèvements sur les entreprises". 

Selon un sondage RTL réalisé par Toluna - Harris Interactive, 70% des Français interrogés sont opposés à la suppression de deux jours fériés et 47% se disent même "tout à fait opposés". Parmi tous les points évoqués par François Bayrou, le cas des jours fériés est celui qui fait face au rejet le plus important.

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