88% des Français sont favorables à des référendums sur les sujets de société, selon notre sondage

Plus de 8 Français sur 10 déclarent être favorables à l'organisation d'un référendum en ce qui concerne les sujets de société, selon un sondage BVA pour RTL.

Le président de la République Emmanuel Macron, le 1er novembre 2023.

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Si le deuxième round des rencontres de Saint-Denis initiées par Emmanuel Macron sera marqué par l'absence de nombreux chefs de parti, les sujets abordés intéressent pourtant particulièrement les Français, selon les résultats du Baromètre politique BVA-RTL que nous révélons ce jeudi 16 novembre. Dans son invitation, le président de la République appelait à "dépasser les clivages dans l'intérêt du pays", soulignant que les "réflexions sur les pistes d'évolution du référendum devront également être poursuivies".

La question du référendum semble effectivement centrale pour les Français interrogés. Ils sont 88% à être favorables au fait de réaliser un référendum sur des sujets de société. Ainsi, 85% déclarent qu'ils participeraient à un référendum sur la fin de vie (dont 58% "certainement"), 86% à un référendum sur l’immigration (dont 60% certainement).

Le référendum d'initiative partagé très populaire chez les Français

Vendredi, Emmanuel Macron va proposer aux chefs de partis présents à Saint-Denis de faciliter l'organisation du référendum d'initiative partagé (RIP), mais à condition qu'il ne porte pas sur un texte débattu au Parlement, ce qui en restreint fortement la portée selon des constitutionnalistes. Là encore, les Français sont massivement concernés par la question. Parmi les personnes interrogées, 82% approuveraient le fait de donner aux citoyens l’initiative de l’organisation d’un RIP et 71% seraient favorables à la baisse du nombre de signatures nécessaires à sa mise en place.

À cela s'ajoute un désamour croissant des citoyens français envers leurs élus : 70% des Français sont opposés à la réintroduction du cumul des mandats, 81% à une augmentation de leur rémunération. La confiance accordée aux députés (36%) et aux sénateurs (36%) reste faible tandis que les maires continuent de bénéficier d’un capital sympathie plus élevé (77%) même si 62% des interviewés déclarent être satisfaits de leur travail, soit neuf points de moins qu'en 2020.

La stratégie de radicalité de Jean-Luc Mélenchon questionnée par sa base

En ce qui concerne le chef de l'État et son positionnement face à la période turbulente que le monde traverse, le fait de n'avoir pas pris part à la marche contre l'antisémitisme dimanche ne semble pas lui avoir porté préjudice.

La cote de popularité d'Emmanuel Macron évolue même très légèrement à la hausse (34%). Les personnes interrogées qui déclarent avoir une mauvaise opinion d'Emmanuel Macron ne mentionnent pas son absence lors de cette marche. Mais, d'un autre côté, le manque de lisibilité de ses positions fait l'objet d'un nombre croissant de critiques de la part des Français, tant en matière d'immigration que de politique étrangère.

Jean-Luc Mélenchon, lui, affiche une cote d'influence au plus bas (14% ce mois-ci, 13% le mois dernier), avec une baisse notable au sein des sympathisants LFI (75% avec une baisse de 4 points). Elle reste toutefois bien supérieure aux autres personnalités du parti François Ruffin (37%; -3) ou de Clémentine Autain, qui enregistre toutefois un regain important (30%; +5).

La rédaction vous recommande