Comme chaque année, le Salon international de l'agriculture (SIA) a sa star. Cette année, il s'agit d'Oreillette, une Normande de 5 ans. Comme ses prédécesseures, Ovalie, Neige, Idéale ou Imminence, Oreillette prendra toute la lumière de cette 60e édition.
Mais d'abord, pourquoi est-ce une vache qui est, chaque année, l'égérie du Salon ? "La vache est un véritable symbole. Au cours des enquêtes menées auprès des visiteurs, on s'est aperçu que ce mammifère représentait tout le salon dans son ensemble", explique Valérie Le Roy, directrice du SIA, sur le site du ministère de l'Agriculture.
La vache, qui constitue un personnage récurrent de la culture française, est donc, depuis 2011, l'animal totem du Salon et se retrouve sur les affiches, les billets d'entrée, les réseaux sociaux et dans la presse. "Ce qui nous intéresse, c'est de promouvoir une race, mais également les femmes et les hommes dont l'activité y est liée, les produits qu'elle fabrique et le territoire dans lequel elle vit », poursuit Valérie Le Roy.
Mais alors, comment Oreillette est-elle devenue l'égérie de l'édition 2024 ? Tout démarre plus d'un an avant. Les races voulant devenir la tête d'affiche du Salon doivent envoyer leur candidature avant l'ouverture du Salon précédent.
Puis, rendez-vous au mois de mai, lorsque le jury se réunit. Il est constitué de Valérie Le Roy, de Jean-Luc Poulain, agriculteur, président du Centre national des expositions et des concours agricoles et président du SIA, ainsi que des représentants d'organismes de sélection de race et du représentant du comité élevage du SIA. Un éleveur vient, chaque année, compléter ce jury qui va respecter l'alternance entre race à viande et race laitière.
En juin, les organismes de sélections sont mis au courant du choix du jury, puis le président de la race choisit la vache le mois suivant. Cette sélection est faite aussi tôt pour que les photos officielles puissent être prises pendant l'été, dans l'élément naturel de l'animal. En revanche, son nom et sa photo sont gardés secrets jusqu'à mi-novembre.
Et pour sélectionner la vache, plusieurs éléments entrent en ligne de compte. Il faut, déjà, que son éleveur soit disponible. "C'est une aventure médiatique", explique Valérie Le Roy. "L'éleveur doit se consacrer en moyenne deux jours par semaine aux sollicitations des médias à partir du mois de décembre". Puis, jusqu'au salon, le rythme va s'accélérer, avec des sessions de mediatraining qui sont organisées.
Enfin, la vache qui sera sélectionner devra être la plus représentative génétiquement parlant de la race choisit par le jury. Plusieurs critères sont alors étudiés, comme la grande taille de l'animal, son bassin large et ses couleurs.
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