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Olivier Faure, le 16 octobre 2025
Crédit : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Un nouvel ultimatum. Tandis que le projet de budget s'apprête à être débattu dans l'hémicycle ce vendredi 24 octobre, les députés socialistes se tiennent prêts : les gages obtenus aux forceps et promis par Sébastien Lecornu seront-ils respectés ?
Invité de BFMTV, Olivier Faure a mis en garde une nouvelle fois l'exécutif. "Si dans les toutes prochaines heures, jusqu'à lundi prochain, il n'y avait pas d'évolution sensible sur le texte (...) ce serait terminé", a lancé le Premier secrétaire du Parti socialiste. "Ce que les plus riches ne paieront pas, ce sera aux Français de le payer", a-t-il mis en garde.
Olivier Faure estime entre "15 et 20 milliards" d'euros le montant des nouvelles recettes à trouver. "Pour l'instant, on est très loin du compte (...) il y a une discussion qui va être une discussion difficile que nous mènerons ardemment, et nous ferons en sorte de nous faire entendre", a-t-il ajouté.
Le PS a décidé de laisser sa chance au gouvernement Lecornu, en échange d'engagements sur la justice fiscale, le pouvoir d'achat des Français, le renoncement au 49.3 et la suspension de la réforme des retraites. Selon Olivier Faure, la taxe Zucman, pourtant balayée par Sébastien Lecornu, est "une solution". Autre idée rappelée par le numéro 1 du PS : "Il faut taper sur les Gafam, sur les ultra-riches, sur les super-héritages. Il faut faire en sorte qu'on prenne l'argent là où il est disponible".
Dans les colonnes du Parisien, le chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, s'inscrivait dans la même ligne. "On ne peut pas d'un côté, avoir accordé la suspension de la réforme des retraites pour, de l'autre, faire les poches de ceux qui n'ont que leur travail pour vivre".
"Le texte le plus à gauche qu'on puisse obtenir c'est celui de la première lecture à l'Assemblée. Les macronistes ont 48 heures pour dire les concessions qu'ils sont prêts à nous accorder", a renchéri auprès de l'AFP le député PS Philippe Brun, montrant les muscles.
Au terme de trois jours d'intenses débats en commission, le projet de budget a été sèchement balayé, avec 11 voix pour et 37 contre. Seuls les députés Renaissance ont approuvé le texte, le RN et la gauche votant contre et, plus inattendu, LR, dont sont issus six ministres du gouvernement - désormais suspendus de leur parti. Les deux autres groupes macronistes, le MoDem et Horizons, se sont abstenus.
Mais pour Sébastien Lecornu a relativisé ce revers, n'y voyant pas un "échec". "J'ai surtout vu un premier tour de piste, un premier tour de chauffe en quelque sorte, dans lequel chacun est venu avec ses convictions", a-t-il dit, invitant chacun à "trouver les voies du compromis". "Je pense que nous avons un chemin" qui "va se concrétiser dans l'hémicycle", a lui espéré le député MoDem Jean-Paul Mattei, en conclusion des débats de la commission des Finances.
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