"S’appeler Marine en 2025, ce n’est pas facile” : Tondelier accuse Le Pen d’avoir "privatisé” son prénom pour "en faire sa marque"

La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, qui porte en étendard l'union de la gauche pour la présidentielle de 2027, se dévoile dans un livre, laissant peu de doute sur son intention d'être candidate. Demain... si tout va bien (Albin Michel), paru le 1er octobre, révèle l'état d'esprit de la dirigeante connue pour sa veste verte : Marine Tondelier veut continuer à croire "qu'un autre avenir est possible" et entend ferrailler jusqu'au bout pour donner une chance à une candidature commune de toute la gauche et des Écologistes.

Dans le cadre de la promotion de son livre, qui, l'assure-t-elle, n'est pas un programme, Marine Tondelier était de passage dans l'émission C à vous sur France Télévisions.

L'Écologiste est notamment revenue sur son grand combat contre le Rassemblement national dans son fief d'Hénin-Beaumont face à celle avec qui elle partage son prénom, Marine Le Pen.

Marine Le Pen a privatisé ce prénom pour en faire sa marque.

Marine Tondelier dans "C à Vous"

"S'appeler Marine, en France, en 2025,ce n'est pas facile, reconnaît Marine Tondelier, interrogée sur cette homonymie. Elle a privatisé ce prénom pour en faire sa marque. Il fallait effacer 'Le Pen' à tout prix : Marine, c'était la mère de famille, blonde... Moi, ma mère m'avait appelé Marine parce qu'il se trouve qu'elle avait lu dans Paris Match que Michel Platini avait appelé sa fille Marine. Quand Marine Le Pen a commencé à arriver dans ma ville, le nombre de blagues..."

En marge du conseil municipal de la ville, Marine Tondelier raconte avoir été la cible d'insultes. "C'était très violent, raconte-t-elle. Sans mon parti, je n'aurais jamais tenu. Je suis dans un parti qui fait confiance aux femmes, aux jeunes, le parti a pris soin de moi".

"Ils ont essayé de me faire craquer, mais ils ont contribué à me former, assure-t-elle. J'ai été forgée dans l'adversité. J'essaie toujours d'être optimiste et de voir les choses de manière positive. Ils ont contribué à faire la femme politique que je suis aujourd'hui, rompue à toutes les épreuves, avec un sens de l'humour et plein de choses que je me suis créée comme carapace et comme ripostes improvisées sur le terrain pour tenir".