Robert Ménard veut un "régime autoritaire" pour lutter contre l'insécurité
Mardi, le maire de Béziers a plaidé pour la mise en place d’un "régime autoritaire (...) qui sache taper du poing sur la table" pour lutter contre l’insécurité en France.

Le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard réclame un "régime autoritaire" pour lutter contre l’insécurité en France. L’élu, proche du Rassemblement national, a demandé, mardi 24 novembre, la mise en place d’un régime "qui sache taper du poing sur la table". En réaction à la destruction de mâts de vidéosurveillance au moyen d'un engin de chantier à Montbéliard (Doubs), il a ainsi plaidé une politique sécuritaire plus répressive.
Pour illustrer son propos, le maire de Béziers a évoqué les cas de la Hongrie et de la Pologne, deux pays qui s'affranchissent notamment de la Cour européenne des droits de l'Homme. Des pays "où on ne se couche pas devant l'Union européenne, (...) où on préfère son pays à l'Union européenne", a-t-il jugé.
"Vivement qu'on ait un régime un peu plus autoritaire qui sache taper du poing sur la table", a-t-il déclaré sur CNEWS, en appelant à "arrêter de nous gonfler avec la démocratie participative".
Ce que les gens demandent, c'est un type autoritaire et mal élevé à la tête de l'État.
Le maire de Béziers Robert Ménard sur CNEWS, mardi 24 novembre.
L'élu considère que "le problème aujourd'hui, c'est qu'on tolère un certain nombre de choses qui sont intolérables". "Il faut un régime autoritaire (...) pour avoir la force de dire que tant qu'on ne sortira pas en partie de la Cour européenne des droits de l'Homme et de la Cour de justice (de l'Union) européenne, on ne sortira pas de ces situations", a-t-il poursuivi.
D’après Robert Ménard, "ce que les gens demandent", à Béziers "comme ailleurs", c'est un homme politique "qui (...) fasse ce pour quoi il est élu, qui ne change pas d'avis", un "type autoritaire et mal élevé" à la tête de l'État. "Arrêtez avec la dignité du débat, les gens en crèvent (de) la dignité du débat. (...) Moi j'ai juste envie de changer la France", a-t-il conclu.
Le maire a ainsi estimé que les gens "en ont marre des eunuques du vocabulaire" qui "n'appellent jamais les choses par leur nom", tout en lançant avec ironie : "Quand je serai président de la République, on en reparlera".
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