INFO RTL - Prison de Condé-sur-Sarthe : des cagoules pour préserver l'anonymat des surveillants face aux narcotrafiquants

Après l'ouverture du deuxième quartier de lutte contre la criminalité organisée dans la prison ultra-surveillée de Condé-sur-Sarthe située dans l'Orne, les surveillants pénitentiaires viennent d'obtenir des cagoules afin de protéger leur identité. Elles étaient fortement réclamées par les agents de cette prison qui figure parmi les plus surveillées de France.

Frédéric est l'un des 250 surveillants de Condé-sur-Sarthe. Parmi eux, une vingtaine sont affectés au quartier de lutte contre la criminalité organisée. Cette semaine, comme ses collègues, il a reçu une cagoule envoyée par le ministère de la Justice.

L'idée est d'empêcher que les narcotrafiquants les identifient et s'en prennent à eux ou à leurs proches à l'extérieur. L'établissement accueille les détenus considérés comme les plus dangereux en France.

L'idée se répand dans d'autres établissements

"Ce sont des personnes qui ont des moyens donc s'ils veulent rechercher nos adresses, rechercher tout ce que nous faisons, ils vont l'avoir, explique le surveillant au micro de RTL. Une fois qu'on est sorti, on est abandonnés à nous même. La cagoule pour nous déjà, c'est pour garder l'anonymat et vous avez aussi des détenus qui sont très physionomistes, à travers la cagoule, je ne pense pas qu'ils vont chercher à nous identifier". 

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"On attend des réponses exactes, que ça soit de la chancellerie ou de la direction de l'administration pénitentiaire, qu'on nous dise réellement ce qu'ils préconisent pour la sécurité des agents à l'extérieur, que ça soit notre sécurité ou la sécurité de nos familles", ajoute-t-il.

L'idée de la cagoule fait tache d'huile et inspire d'autres établissements. Les surveillants de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), l'autre prison des narcotrafiquants ouverte à ce jour, y songent aussi, tout comme ceux des trois futurs établissements qui accueilleront cette population pénale très dangereuse.

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