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RN : Marine Le Pen rémunérée comme présidente sans en assurer les fonctions
Le président par intérim du RN depuis septembre, Jordan Bardella, estime lundi que Marine Le Pen touche cette rémunération du parti au titre d'une "indemnisation" en tant qu'"actrice de premier plan du mouvement".
Marine Le Pen, samedi 5 février, à Reims.
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Alors qu'elle a quitté le poste depuis septembre, Marine Le Pen est toujours rémunérée comme présidente du Rassemblement national (RN). Une situation qu'a défendue ce lundi 7 février le président intérimaire Jordan Bardella.
"Ce n'est pas une rémunération, c'est une indemnisation", a commenté sur BFMTV l'ancien numéro deux du parti, Jordan Bardella, qui assume cette fonction "bénévolement". "Tout le monde comprend bien que, dans le cas des déplacements qu'elle (Marine Le Pen) est amenée à faire dans le cadre des campagnes électorales, dans le cadre des personnes qu'elle est amenée à rencontrer, elle puisse disposer d'une enveloppe de frais pour ses déjeuners, pour ses déplacements", a justifié l'eurodéputé et président par intérim du RN qui évoque un "remboursement forfaitaire de frais", en tant qu'"actrice de premier plan du mouvement".
La fonction de présidente du RN qu'occupe Marine Le Pen depuis 2011 est rémunérée depuis seulement 2014. En 2017, Marine Le Pen avait déclaré à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) que sa "rémunération mensuelle" en tant que présidente du Front national (devenu Rassemblement national) était passée "de 3.000 euros à 5.000 euros à compter du mois de juillet 2017".
La candidate Marine Le Pen touche aussi une rémunération d'environ 7.240 euros bruts en tant que députée du Pas-de-Calais.
Une présidence de manière bénévole pour Bardella
Jordan Bardella assure la présidence par intérim du mouvement "bénévolement". "Je suis rémunéré comme député européen pour mon travail de parlementaire européen et j'estime ne pas nécessiter une rémunération supplémentaire", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs rappelé que "les partis politiques s'administrent librement" selon "l'article 4 de la Constitution".
Marine Le Pen a passé le flambeau du parti en septembre à Jordan Bardella pour se concentrer sur sa campagne présidentielle. En 2017, elle avait aussi abandonné temporairement, entre les deux tours, la présidence du parti.
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