Retraites : reculer l'âge de départ à 65 ans "est terriblement impopulaire mais nécessaire", selon Eric Woerth sur RTL

Eric Woerth, ex-ministre du Budget et député Renaissance, s'exprime sur RTL au sujet de la réforme des retraites, soulignant son impopularité mais aussi sa nécessité pour l'avenir du système par répartition en France.

Éric Woerth le 12 octobre 2020.

Crédit : Bertrand GUAY / AFP

RETRAITES - Éric Woerth est l'invité de Yves Calvi

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Toujours très impopulaire, la réforme des retraites qui repousse l'âge de départ à 64 ans avait été contestée dans la rue début 2023 par des centaines de milliers de manifestants et l'ensemble des syndicats de salariés, avant d'être adoptée sans vote par le Parlement grâce à l'article 49.3 de la Constitution.

Le député macroniste Pierre Cazeneuve a déposé une proposition de loi pour repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans d’ici 2042.

Pour Éric Woerth, "le système par répartition a besoin d'être ajusté", rappelant que "quand on regarde les autres pays européens, les retraités français partent plus tard à la retraite". Pour le député Renaissance et ex-ministre du Budget, cette réforme est "terriblement impopulaire mais nécessaire". Appelant aussi à "essayer de dépolitiser le débat parce qu'il est assez technique".

"Pour la retraite, il y a une super bonne nouvelle : on vit plus longtemps, plutôt en bonne santé pendant très longtemps. Il faut continuer à travailler un peu plus. Et puis il faut intégrer d'autres systèmes à côté en dehors de l'adaptation du travail. Il faut essayer de faire en sorte que cela soit plus juste", poursuit-il.

"On a besoin de travailler plus"

Le Conseil d'orientation des retraites (COR) plaidait pour un relèvement à 66 ans et demi à l'horizon 2070. Alors que le conclave touche à sa fin, François Bayrou confirme avoir proposé aux syndicats et au patronat l'idée d'une prime pour les salariés seniors qui décideraient de rester au travail en leur versant une partie de leur retraite en plus de leur salaire.

"Il faudra regarder ce que cela veut dire techniquement, parce qu'on a déjà le droit au cumul emploi/retraite qui a été largement libéralisé", souligne Éric Woerth. Qualifiant tout de même l'idée du Premier ministre de "bonne chose". "Le volume de travail de l'ensemble des Français sur le territoire est très inférieur à d'autres pays. On a donc besoin de travailler plus." Ajoutant que le travail "crée aussi la croissance".

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