La fin du "conclave" sur les retraites. Annoncées lors du discours de politique générale de François Bayrou, les discussions "nouvelle formule" entre les syndicats sur la réforme controversée arrivent à leur terme dans quatre jours.
Le Premier ministre s'est dit confiant sur un accord possible. "La plupart des observateurs vous diront que ce n'est pas possible. Mais moi, j'étais, je suis, et je demeure confiant. (…) Je crois qu'il existe un chemin" pour que les partenaires sociaux "se mettent d'accord", a déclaré François Bayrou, le 12 juin en marge d'un déplacement au salon des nouvelles technologies VivaTech.
Si les doutes persistent quant à la réussite de ce conclave, c'est parce que les partenaires sociaux réunis doivent s'accorder pour rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023 portant progressivement l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
Et si possible, en rééquilibrant le système des retraites, qui, sans contre-mesure, plongerait dans un déficit chiffré à 6,6 milliards d'euros en 2030, selon la projection du Conseil d'orientation des retraites (COR) dans son rapport annuel.
Le Medef refuse de toucher à l'âge de départ à la retraite de 64 ans. Mais se dit prêt à des avancées en termes de pénibilité et de carrière des femmes ayant eu des enfants. "Tout le monde a compris que l'âge de la retraite à 64 ans, c'était acquis", est même allé jusqu'à affirmer Eric Chevée de la CPME. Avant d'ajouter, "enfin, non, tant qu'une négociation n'est pas finie…"
La séance du 12 juin a principalement porté sur la pénibilité et l'usure au travail. La CFDT a vu un "signal un peu plus positif" dans une "proposition médiane" de la CPME autour d'une "constatation médicale à 59 ans" pour "basculer dans des aménagements de carrière et dans des dispositifs médicalisés pour les départs".
La CFTC s'est dit "inquiète" de la proposition de la CPME, car "il y a des points qui seraient donnés, mais on pourrait ne s'en servir (dans certains cas) que pour de la reconversion". "Donc certains salariés ne pourraient pas s'en servir pour partir plus tôt par exemple, même dans une situation d'usure professionnelle", a regretté Pascale Coton.
Si un accord était trouvé, François Bayrou s'est engagé à le présenter devant le Parlement. Le Parti socialiste qui demande l'allongement de l'âge de départ à la retraite suit les discussions avec attention. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a appelé le Medef à "entendre les Français".
"On sait que c'est dans le 'money time' (les dernières minutes d'un match, ndlr) que tout se négocie et donc il y a encore la possibilité d'avancer. Je dis au Medef qu'il faut quand même qu'il entende ce que les Français ont à dire", a-t-il déclaré au micro de RTL.
"On ne peut pas considérer et mépriser à ce point-là à la fois ceux qui ont manifesté, ceux qui ont voté aux européennes, aux législatives et faire fi de ce qu'est le Parlement", a-t-il ajouté, rappelant le vote il y a une semaine d'une résolution communiste qui demandait le retour à 62 ans.
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