Ferme sur l'objectif mais ouvert à la discussion. C'est ainsi que l'on pourrait résumer la position d'Édouard Philippe avant la reprise des concertations avec les syndicats sur la réforme des retraites.
En signe d'ouverture, Édouard Philippe dit banco à l'idée de Laurent Berger qui plaide pour l'organisation d'une "conférence de financement" du système de retraite, au micro de RTL. Le secrétaire général de la CFDT souhaite ainsi qu'elle soit distincte du projet de loi actuellement en préparation. Un moyen d'éviter la mise en place de l'âge pivot, mesure du gouvernement contre laquelle s'est fermement opposé le syndicat réformiste.
Édouard Philippe s'est redit "ferme sur l'objectif". "Nous allons faire un système universel" de retraite par points, "et donc nous allons supprimer les régimes spéciaux". De même, "l'équilibre du système doit être garanti", le Premier ministre n'en "démord pas". "Mais je suis ouvert sur la façon dont on peut y arriver", a-t-il enchaîné.
Édouard Philippe met ainsi en pratique la stratégie du "et en même temps", théorisée par Emmanuel Macron. "Je ferai des propositions aux organisations syndicales qui nous permettront peut-être de donner un contenu, un calendrier, un mandat à cette conférence de financement, et donc d'avancer", a indiqué le Premier ministre.
Un signe d'ouverture donc, tout en rappelant les organisations syndicales à leurs responsabilités. Il en profite d'ailleurs pour donner la définition du "compromis rapide", mission donnée par le président de la République pendant ses vœux de fin d'année : "Dans une discussion et pour trouver un compromis, il faut que chacun bouge un peu. Si le compromis, c'est que vous devez être forcément d'accord avec l'autre, sans qu'il n'ait besoin de bouger, c'est compliqué. Ce n'est pas un compromis".
Édouard Philippe a martelé : "Je ne suis fermé sur aucune modalité", tout en répétant son attachement au principe "qui veut que cette réforme (...) ne soit pas une réforme irresponsable". "Je ne démords pas de cela", a-t-il averti.
Le Premier ministre maintient donc une position ferme quant à la philosophie de la réforme des retraites. "Cette réforme ce n’est pas une réforme que nous avons fait pour faire des économies. C’est une réforme que nous avons fait pour créer un système qui soit plus juste, plus efficace, mieux adapté au temps que nous vivons et que nous allons vivre", a déclaré le chef du gouvernement.
Mais là encore, la nuance est de mise. Tout en mettant en avant la volonté de justice sociale, Édouard Philippe affirme néanmoins vouloir atteindre l'équilibre financier. "Je crois à titre personnel que cet équilibre il sera notamment atteint par le fait que les Françaises et les Français travailleront un peu plus longtemps, progressivement", précise-t-il sur RTL.
Et d'ajouter : "Partout en Europe, les gens travaillent un peu plus longtemps parce que l’espérance de vie augmente, parce que c’est la réalité de la répartition démographique de notre pays".
Une position d'équilibriste pour Édouard Philippe, sous le regard attentif d'Emmanuel Macron. Le président de la République "veille au grain en coulisses et se réserve la possibilité d’intervenir faute de 'compromis rapide', selon ses mots. Et le temps presse : c’est le 24 janvier, soit dans un peu plus de quinze jours, que le texte doit être examiné en Conseil des ministres", souligne Le Parisien.
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