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Retraites : "C'est un très bon sujet à évoquer si on veut perdre les élections", estime Étienne Gernelle

Lors de son interview aux chaînes d'information en continu, dimanche 31 août, François Bayrou a tenté de se rabibocher avec les retraités, alors que ces derniers sont pointés du doigt.

Des retraités (image d'illustration).

Crédit : AFP PHOTO PHILIPPE HUGUEN

Retraites : "Un très bon sujet à évoquer si on veut perdre les élections"

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Retraites : "Un très bon sujet à évoquer si on veut perdre les élections"

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Etienne Gernelle - édité par Guillaume Dosda

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Sur le fond, le constat est assez imparable. Ces dernières décennies, tout a favorisé la génération des baby-boomers : les taux de cotisation retraite, les prix de l’immobilier, et puis l’augmentation de la dette, qui est un transfert entre générations. Il n’y a aucune mauvaise intention de la part des boomers, d’ailleurs ils aident beaucoup leurs enfants. Mais c’est un fait :  c’est la génération qui a le taux de pauvreté le plus faible, et le patrimoine le plus important, et de loin. 

Et les politiques le savent, depuis au moins 30 ans, mais ils sont rares, à avoir osé le dire. En 1991, dans un rapport, Michel Rocard expliquait que le vieillissement allait poser un gros problème "d'équité entre générations". Tout ça n’a eu aucune suite politique. En 2008 ensuite, un jeune inspecteur des finances nommé Emmanuel Macron a réalisé un rapport sur le sujet, et il décrivait "des transferts multiples qui, dans l'ensemble, s'exercent en faveur des classes d'âge de plus de 60 ans".

À l’époque, Emmanuel Macron me disait que de toute façon ça se rééquilibrerait, parce que ce n’est pas soutenable économiquement. Une erreur d’analyse politique. D’ailleurs, il a fini par le comprendre tout seul, puisqu’il n’en a presque plus parlé à partir de 2017. 

Les retraites sont un tabou parce que c’est un très bon sujet à évoquer si on veut perdre les élections. En 2022, lors de la dernière élection présidentielle, le taux de participation des 70-74 ans était de 78,7 %, pendant que celui des 18-24 ans était de 52,5 %. Non seulement les jeunes sont moins nombreux, mais en plus ils votent moins. Le calcul est vite fait. Pour François Bayrou, ça n’a aucune portée, il s’est déjà suicidé politiquement. Édouard Philippe qui, lui, espère encore être président, conteste donc le raisonnement, et ne veut pas d'une "lutte des âges".

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