Bruno Retailleau officialise sa candidature à la présidence des Républicains, ce mercredi 12 février. Dans un courrier adressé aux militants, révélé par Le Figaro, le ministre de l'Intérieur écrit : "Aujourd'hui, je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère : parler vrai et agir vite".
"Je le sens, ajoute Bruno Retailleau. La droite est de nouveau écoutée (...) et c’est pourquoi demain, elle peut gagner". "Je ne chercherai pas à être ce que je ne suis pas. Je suis un homme de droite qui porte des convictions de droite", poursuit-il.
Bruno Retailleau veut ainsi profiter de sa popularité ascendante depuis son arrivée place Beauvau. Malgré la censure du gouvernement Barnier et l'instabilité politique due à l'absence de majorité à l'Assemblée, Bruno Retailleau, lui, semble tenir à l'Intérieur.
Une situation qui surprend dans les rangs du socle commun, notamment chez Renaissance. "C'est du pain béni pour la droite, ce qui passe avec Bruno Retailleau. Qui l'aurait cru", reconnaît un conseiller du socle commun. L'effet Retailleau se fait aussi sentir au sein du gouvernement de François Bayrou. Cette popularité naissante "fascine" une ministre. "Il est doué, il est bosseur et il a une ligne. Depuis qu’il est au ministère de l’Intérieur, il communique bien. On ne peut pas dire qu’il n’a pas de colonne vertébrale, y compris quand ça tangue", énumère un autre ministre qui loue aussi sa loyauté, en référence au soutien de Bruno Retailleau à François Fillon lors de la présidentielle de 2017.
Un collègue au gouvernement vante son côté "bon camarade". "Il est agréable et aidant. Si vous n’avez pas d’antagonisme avec lui, il peut se montrer facile à travailler. Laurent Wauquiez, lui, est plus dur", compare-t-il.
Et c'est un avantage inattendu qui porte aussi Bruno Retailleau : celui d'offrir une alternative à Laurent Wauquiez pour présider Les Républicains. "Beaucoup lui disent qu’il faut qu’il y aille, parce qu'ils ne veulent pas de Laurent Wauquiez", rapporte un observateur. Cet argument a de quoi convaincre Xavier Bertrand, dont l'inimitié avec Laurent Wauquiez est connue. Le président LR de la région Hauts-de-France a aussi cédé à l'effet Retailleau.
Interrogé dans l'émission C à vous de France 5 le mardi 11 février, le président LR de la région Hauts-de-France "souhaite" que le ministre de l'Intérieur "soit candidat" pour prendre la tête du parti. "Il faut quelqu'un de différent, quelqu'un de neuf", a-t-il ajouté. Le locataire de la place Beauvau serait "un très bon président des Républicains", a-t-il ajouté. "Est-ce que je suis intéressé par la présidence de LR ? La réponse est non", a-t-il indiqué. Xavier Betrand prend tout de même le soin de préciser que "ça n'engage en rien le choix pour 2027".
Du côté de Renaissance, un député abonde : "Il est bon dans ce qu’il fait". "Mais après, il faudra transformer les mots, en actes", ajoute-t-il. Ce dernier pointe un risque pour Bruno Retailleau, celui de faire ombrage au Rassemblement national. "Les députés RN pourraient décider de censurer le gouvernement, parce qu'ils voient un danger en Retailleau", prévient-il.
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