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Thierry Mandon, invité de RTL, lundi 13 mars
Crédit : Essia Lakhoua / RTL
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Au lendemain du premier tour des élections législatives, Thierry Mandon, ancien secrétaire d'État en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche sous le gouvernement de Manuel Valls, a confié son sentiment après la déroute historique du Parti socialiste. "C'est plus que violent, nous sommes à terre, décapités, éclatés", a-t-il déclaré. Il précise qu'il "est quand même difficile d'avoir un soir de premier tour aussi violent". Le Parti devrait même battre son triste record de 1993 avec 57 députés à l'Assemblée. Selon les estimations, les socialistes devraient avoir une vingtaine de députés. Après cette très lourde défaite, "la réécriture et la réinvention d'un nouveau Parti socialiste, c'est la première des tâches qui sera devant nous dans quelques jours", assure Thierry Mandon.
Contrairement à François Lamy qui a choisi de blâmer François Hollande et Manuel Valls pour sa défaite dans la 1ère circonscription du Nord, Thierry Mandon estime que les socialistes sont tous co-responsables. Il refuse de chercher à désigner un bouc émissaire. "Il faut commencer à se poser et réfléchir collectivement et surtout ne pas recommencer les stratégies individuelles pour exister et reconstruire autour de soi". Pour l'ancien secrétaire d'État de François Hollande, "le nouveau Parti socialiste aura besoin de collectif, de goût du travail ensemble".
Thierry Mandon estime que si le Parti veut être crédible dans un processus de reconstruction, il faut commencer par travailler collectivement sans chercher d'"homme providentiel". "Même si on est décapités nationalement, on a des élus locaux extraordinaires", assure l'ancien homme politique. Il estime qu'il faut "donner les clés à une nouvelle génération qui doit reconstruire". Il invite les politiques de gauche à arrêter avec "l'espèce de syndrome hyper-présidentialiste qui s'est emparé du Parti socialiste et qui fait que chaque personne qui a un peu charisme se voit comme le prochain président de la République". Conclusion, le parti doit "se poser et bosser". Si Thierry Mandon concède que "Jean-Christophe Cambadélis est un grand responsable politique", il ajoute "qu'il comprend bien qu'il a un vrai problème". Il souhaite désormais pour le Parti socialiste "un collectif d'une nouvelle génération".
Nous sommes victimes d'un monstre que nous avons nous-même inventé
Thierry Mandon
D'ici dimanche prochain, l'ancien secrétaire d'État estime "qu'il faut faire en sorte qu'il y ait quelques députés socialistes pour que des gens portent un message national". Il serait donc important "pour avoir un appui, d'avoir un groupe le plus solide possible à l'Assemblée". Le but : être une force d'opposition contre la prochaine réforme du Code du travail qu'il estime être un "choc libéral daté."
Concernant le raz-de-marée de La République En Marche annoncé, Thierry Mandon estime que la responsabilité revient "au vote de la réforme des institutions inique de 2002 qui a mis la législative après la présidentielle, faisant en sorte que les députés soient les témoins de mariage du président de la République et du peuple français". Il conclut avec humilité en confiant que la gauche n'a pas su réformer ce dispositif. "Nous sommes victimes d'un monstre que nous avons nous-mêmes inventé".
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