Louis Boyard a suscité à nouveau de vives réactions dans les rangs des députés macronistes ce jeudi 9 février. Comme il l'avait promis en amont du vote de la proposition de loi pour instaurer un repas à 1 euro pour tous les étudiants de France, le député Nupes a publié sur Twitter les noms des élus qui ont voté contre cette mesure, visant à lutter contre la précarité étudiante - rejetée à 1 voix près. Une initiative légale, qui a fortement déplu aux intéressés.
En effet, certains de ses confrères parlementaires cités dans cette liste n'ont pas manqué d'interpeller l'ex-président de l'Union nationale lycéenne sur Twitter. Caroline Yadan (Renaissance) a dénoncé des "méthodes de voyou" et un "appel à la vindicte populaire" de la part d'un "député immature d’extrême gauche" qu'elle appelle à "sanctionner".
Charlotte Parmentier-Lecocq (Renaissance) a quant à elle estimé qu'il s'agit de "méthodes antidémocratiques de la Nupes", tandis que leur collègue Stéphane Vojetta est allé jusqu'à faire une comparaison avec la "délation" collaborationniste de l'Occupation, avant de supprimer son tweet.
De nombreux internautes ont alors rappelé aux mécontents que le scrutin était public, consultable sur le site de l'Assemblée nationale. Un fait qui n'a pas empêché les élus de fustiger la pratique de Louis Boyard, figure du militantisme étudiant.
Le texte, soutenu par la gauche et le Rassemblement national, a été rejeté à 183 voix "pour" et 184 "contre". L'argument principal avancé par les députés du groupe présidentiel, massivement opposés à la proposition, était de réserver cette aide aux étudiants précaires, craignant que l'ouverture de celle-ci aux étudiants non-boursiers ne profite aux étudiants plus aisés.
L'onde de choc provoquée par la publication de Louis Boyard et le rejet de cette mesure sociale a atteint, par ricochet, Europe Écologie Les Verts. Mobilisés sur une péniche devant la Tour Eiffel, non loin de l'hémicycle, pour le lancement des états généraux de l'écologie ce jeudi, 10 élus EELV sur 22 n'ont pu se joindre au débat.
Or, ces derniers auraient certainement pesé dans la balance. Une absence qui leur a été reprochée : "Chacun ses prior