Remaniement : les ministres qui jouent des coudes pour garder leur place

Pendant qu'Emmanuel Macron assiste ce vendredi 23 juin au sommet de Paris dédié à la lutte contre la pauvreté et le changement climatique, son gouvernement, lui, attend avec une certaine fébrilité le remaniement tant annoncé. On ne sait toujours pas quand il interviendra ni quelle sera son ampleur. Les supputations et rumeurs vont bon train, alors tous ceux qui veulent garder leur place n'hésitent pas à jouer des coudes et ce n'est pas toujours très discret. 

C'est un peu à celui qui enverra le plus de cartes postales, qui fera le plus de déplacements, d'interviews ou de tweets. Et à ce petit jeu là, la médaille d'or revient à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, mais ça, pas grand monde ne le sait. Il avait brillé par son absence l'été dernier, pendant les feux de forêt, à tel point que certains l'avaient même comparé à un "ministre invisible". Et c'est bien pour ça qu'il multiplie les déplacements, qu'il va dire dans tous les déjeuners, qu'il veut rester et qu'il a appris de ses erreurs. 

D'autres font savoir qu'ils aimeraient bien bouger, avoir un nouveau ministère. C'est le cas par exemple d'Olivier Véran qui aimerait bien être ministre de l'Éducation nationale. Il ne s'en cache pas, il a même visité jeudi un centre de cyberharcèlement pour dire que les sujets liés à l'enfance l'intéressent. 

D'autres encore, au contraire, ont envie de rester à leur ministère. Par exemple, Bruno Le Maire, il ne s'en cache pas, veut rester à Bercy. Il dit : "Imaginez, il n'y a que deux personnes qui n'ont pas changé de poste depuis 2017, moi et le président de la République. Alors pourquoi changer ?". Concernant le poste de Premier ministre, plus le temps passe, plus l'hypothèse d'un remaniement large disparaît et Élisabeth Borne pourrait bien conserver sa place. Il y aura forcément des ajustements avant le 14 juillet.