Alors que les scrutins pour les élections régionales et départementales approchent, tout est mis en place pour accueillir les électeurs selon le respect des normes sanitaires. "Il y aura tout le nécessaire : des normes strictes seront à respecter en termes de distanciation et des masques et produits seront proposés à l'entrée" des bureaux de vote, a déclaré, au micro de RTL, Philippe Laurent, secrétaire général de l'association des Maires de France et maire de Sceaux, en région parisienne.
Une mesure qui se veut rassurante, dans un contexte "très difficile", selon lui, pour les "maires et leurs équipes". Toutefois, l'élu estime que ces derniers "pourront faire face et accueillir les électeurs". Si tant est qu'ils se présentent jusqu'aux urnes, puisque des sondages annonçaient "un tiers de participation".
Si une abstention d'une telle ampleur est à craindre pour Philippe Laurent, c'est parce qu'elle "viendrait ternir la légitimité des assemblées qui vont être élues". L'élu juge bon de rappeler que les citoyens, dès ce dimanche 20 juin, "vont voter pour les gens qui s'occupent des lycées, des transports en commun, de la formation, de l'action sociale des collèges..." Autrement dit, autant de sujets qui intéressent les Français.
Quid de la pénurie d'assesseurs, redoutée dans certaines communes ? Est-il favorable à la proposition de certains élus, qui consisterait à offrir aux bénévoles des bons cadeaux, des places de cinéma, ou encore, des contrats d'étudiants ?
Si le maire de Sceaux dit comprendre l'intention, il se dit "dubitatif" et confie partager, à l'instar d'autres élus, une crainte au sujet de qu'il qualifie de "dérive consumériste" : "Être assesseur un ou deux jours dans l'année, pendant quelques heures, cela fait partie de l'engagement démocratique minimum demandé à un citoyen. [...] S'il y a une contrepartie intéressée, ça en dit long sur l'état de notre démocratie".