La bataille dans la bataille. Les députés continuent d'examiner le texte portant sur la réforme des retraites et ses 20.000 et quelques amendements. Mais la séance du soir du 7 février a été mouvementée à cause d'un tout autre sujet : la prise de parole d'Adrien Quatennens.
Le député du Nord, condamné pour violences conjugales, a fait son retour dans l'hémicycle au premier jour des débats en séance. Il devait défendre un amendement sur la suppression de l'article 1, visant à l'extinction des régimes spéciaux. Au moment de prendre la parole, plusieurs députés de gauche ont quitté l'hémicycle et d'autres l'ont hué, empêchant l'élu de pouvoir s'exprimer. L'agitation dans l'hémicycle a entrainé une suspension de séance de quelques minutes.
Le retour sur le devant de la scène politique d'Adrien Quatennens a déclenché une nouvelle polémique sur sa place au sein de l'Assemblée. La patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé, dénonce l'attitude de la France insoumise. "Ce qui est clair, c'est que son retour a été préparé par les députés LFI. On a des députés LFI, notamment Sophia Chikirou, qui ont changé de place", a-t-elle assuré sur BFMTV.
Le summum de l'indécence
Aurore Bergé, présidente des députés Renaissance, sur BFMTV
"Ils sont allés l'encadrer, l'entourer, le soutenir. Et au moment même où il a commencé à s'exprimer, ils se sont levés pour l'applaudir, ce qui est, je crois, le summum de l'indécence", a-t-elle assuré. Exclu du groupe LFI à l'Assemblée jusqu'en avril, Adrien Quatennens siège désormais aux côtés des députés non-inscrits.
Au sein de la Nupes, le retour en politique d'Adrien Quatennens ne ravit pas. Surtout au sein d'Europe Ecologie-Les Verts. La numéro 1 d'EELV Marine Tondelier a indiqué sur BFMTV : "C'est compliqué qu'il revienne ce soir, cette semaine, en ce moment (...) Il peut démissionner, s'en remettre au suffrage et si les électeurs décident de le réélire, il revient".
Aurore Bergé présentera le 6 mars prochain sa proposition de loi visant à rendre inéligibles les personnes ayant été condamnées pour violences conjugales.
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