Reconnaissance de l’État palestinien : quelle est la position de la France ?

"Un moment historique", selon l'Organisation de Libération de la Palestine. Mercredi 22 mai, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne ont annoncé qu'ils allaient reconnaitre l'État palestinien. Une décision très forte après sept mois de guerre dans la bande de Gaza.

Ces trois pays, soutiens d'Israël au début du conflit, veulent relancer le processus de paix. "Après plus de 35.000 morts, la destruction de 70% des bâtiments à Gaza, il est temps de briser le cycle actuel de violence", explique le chef de la diplomatie espagnole. L'objectif est de remettre sur la table la solution à deux États : Israël et Palestine côte à côte. 

"La solution à deux États est la seule issue pour mettre fin à des décennies de haine, de ressentiment, de vengeance", a déclaré Simon Harris, le Premier ministre irlandais. "Nous pensons qu'un monde qui reconnait l'État palestinien contribuera à la paix au Moyen-Orient." 143 pays reconnaissent désormais l'État palestinien depuis sa proclamation en 1988.

"Pas un tabou pour la France"

Mais l'annonce des pays européens a pour le moment une portée limitée. L'Irlande, l'Espagne et la Norvège n'ont pas obtenu les soutiens diplomatiques nécessaires. "La reconnaissance d'un État palestinien n'est pas un tabou pour la France", explique le chef de la diplomatie, mais selon Stéphane Séjourné, "ce n'est pas le bon moment pour le faire." 

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Cette décision n'aurait pas d'impact, au moment où Israël mène une guerre et est sourd aux pressions extérieures. Dans tous les cas, sans l'aval du Conseil de sécurité, l'ONU ne peut pas reconnaître la Palestine, car pour l'instant, les États-Unis s'y opposent.