Sale temps pour le groupuscule d'extrême-droite, les Zouaves. Après les accusations d'agressions lors du premier meeting d'Éric Zemmour à Villepinte et l'annonce de leur future dissolution par Gérald Darmanin, leur leader présumé, Marc de Cacqueray-Valmenier a été arrêté mardi soir ainsi que d'un jeune homme de 18 ans. Ils sont soupçonnés d'avoir frappé des militants de SOS Racisme le 5 décembre dernier.
Les Zouaves forment aujourd'hui un petit groupe d'une trentaine de personnes, avec un noyau dur d'une quinzaine, dont leur chef présumé est Marc de Cacqueray-Valmenier. Ils sont apparus dans le paysage politique courant 2018, après la dissolution du GUD (génération union de défense) puis du Bastion social et regroupe des "anciens membres de ce groupe d'extrême droite, mais aussi des néofascistes et des identitaires venus d'autres groupes", selon l'historien spécialiste de l'extrême droite Nicolas Lebourg, interrogé par l'AFP. Toujours selon cet historien, le groupe "n'a pas de leader ou de hiérarchisation".
Toujours selon l'historien, la particularité du groupe réside dans le fait qu'il "n'existe pas de leader ou de hiérarchisation". Mais selon diverses sources, Marc de Cacqueray-Valmenierque serait bien le "leader" de ce groupuscule. Ce dernier déclare que pour intégrer les Zouaves Paris, "on ne prend pas sa carte, on n'est pas inscrit". Il s’agit avant tout d’une bande affinitaire, dont les piliers se connaissent depuis des années.
Définis comme un groupe cherchant à faire des "actions démonstratives et accroc à la bagarre", les Zouaves se sont signalés ces dernières années par de nombreuses actions violentes. La première est recensée en 2018 lors de la Coupe du Monde de football. Plusieurs membres du groupe auraient agressé des supporters algériens.
Mais leur action la plus spectaculaire remonte au 1er décembre 2018. Jour ou plusieurs manifestants, en marge du cortège des "gilets jaunes" ont tagué puis dégradé l'Arc de Triomphe.
Ils ont de nouveau été impliqués depuis dans plusieurs affrontements : l'attaque à coups de battes de baseball et d'aérosols de gaz lacrymogène du bar Saint-Sauveur, lieu emblématique de la mouvance antifasciste dans le quartier de Ménilmontant à Paris.
Chez les Zouaves, on retrouve également une certaine proximité avec le mouvement des hooligans, issus du football. Le 23 novembre dernier, un hommage a été rendu à Julien Quemener, supporter du PSG décédé en marge du match entre le club parisien et l'Hapoël Tel Aviv, sur fond d'attaque antisémite. Certains membres ont également des relations avec un groupe de hooligans du Stade de Reims, les "Mes Os".
D'autres messages sur les réseaux sociaux renvoient à des groupes de hooligans européens. Sur plusieurs photos, on peut apercevoir certains membres de la mouvance en train de faire des saluts nazis, chez les "Boixos Nois", un groupe d'ultras du FC Barcelone.
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