Qui est Larbi Ben M'hidi, dirigeant du FLN dont Emmanuel Macron a reconnu l’assassinat par des militaires français ?

Le président Emmanuel Macron a reconnu le vendredi 1er novembre que le dirigeant du Front de libération nationale (FLN) Larbi Ben M'hidi a été "assassiné par des militaires français", à l'occasion du 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954 qui ouvrit la guerre d’Algérie.

Emmanuel Macron "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi, héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", a indiqué un communiqué de l’Élysée.

Larbi Ben M'hidi, considéré par beaucoup comme le "Jean Moulin algérien", est né en 1923 dans le village d’El Kouahi à Aïn M’lila. Il milite à 16 ans en dirigeant une section de Scouts musulmans algériens. Alors qu’il a à peine 20 ans, il devient un militant très engagé du Parti du peuple algérien (PPA). 

Arrêté, torturé et assassiné

Arrêté après les massacres du 8 mai 1945, il reprend la résistance à sa sortie de prison en militant clandestinement au sein du PPA, puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et devient un des dirigeants de l’Organisation spéciale (OS). Il est une nouvelle fois condamné à dix ans de prison après avoir été accusé par la France coloniale de "menées subversives".

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En 1954, Larbi Ben M’hidi devient l’un des neuf fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), ancêtre du FLN. En juillet, 22 fondateurs du FLN décident du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance. Le 10 octobre, le CRUA devient le FLN doté d’un bras armé, l’ALN. Le 23 octobre, à Alger, aux côtés de Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem, Rabah Bitat, Didouche Mourad et Mustapha Ben Boulaïd, Larbi Ben M’hidi définit les actions à mener pour lancer la lutte armée contre le colonialisme.

Véritable figure de la lutte algérienne, Larbi Ben M’hidi est arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes de l’armée coloniale et torturé pendant plusieurs jours, avant d'être assassiné par l’armée française.