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Le président Donald Trump salue le président français Emmanuel Macron lors d'un sommet mondial des dirigeants visant à mettre fin à la guerre à Gaza, le 13 octobre 2025 à Sharm El-Sheikh, en Égypte.
Crédit : POOL / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP
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C'est une poignée de main qui en dit long. Pendant plus de 30 secondes, ce lundi 13 octobre, les présidents Emmanuel Macron et Donald Trump se sont serré la main, échangeant sourires forcés et regards appuyés, chacun semblant vouloir prendre l'ascendant.
Une passe d'armes qui s'est poursuivi plus tard, lors du discours de Donald Trump, quand ce dernier a remercié l'ensemble des pays ayant participé à la signature de l'accord de paix entre Israël et le Hamas, à Charm el-Cheikh en Égypte.
"Merci beaucoup Emmanuel. J’imaginais qu’Emmanuel Macron était quelque part derrière moi", a déclaré le président américain, en se retournant, tentant de trouver celui qui l'appelle son "ami". "Ou est-il ?", se demande alors Donald Trump. "Je n’arrive pas à croire que tu te fais discret aujourd’hui", lui a-t-il alors lancé.
Pour le chef de l'État, il était incontournable de se rendre à Charm el-Cheikh, malgré la situation politique en France. Il a insisté sur le "rôle" que Paris peut jouer dans la mise en œuvre du plan Trump entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas pour mettre fin à la guerre à Gaza. "Au côté de l'Autorité palestinienne", pour "veiller à ce qu'elle ait sa part" dans la gouvernance du territoire, encore incertaine, a-t-il expliqué.
Il a d'ailleurs eu un entretien sur place avec le président palestinien Mahmoud Abbas, invité à la dernière minute, "un très bon signal", selon lui, de la "reconnaissance du rôle de l'Autorité palestinienne comme instance légitime".
Un peu plus tard, il a œuvré, d'après son entourage, à la poignée de main entre Mahmoud Abbas et Donald Trump, accompagnant lui-même le dirigeant palestinien jusqu'au président américain.
La France ne fait pas partie des médiateurs du cessez-le-feu (Égypte, Qatar, Turquie, États-Unis), et n'est pas sous les projecteurs du sommet de lundi. En revanche, Paris revendique d'avoir "ouvert la voie" à cette résolution avec le plan de paix franco-saoudien à l'ONU. Et avec la reconnaissance historique d'un État de Palestine le 22 septembre par le président Emmanuel Macron.
Ce dernier veut donc avancer ses pions. Sur la mise en place d'une "force de stabilisation internationale", prévue par son initiative et reprise dans le plan Trump mais dont les contours restent à définir. Et surtout sur la nécessité de préserver "un chemin pour permettre justement les deux États", palestinien et israélien, "la seule perspective politique" en vue d'une "paix durable", a plaidé le chef de l'État.
Le plan américain ne ferme plus la porte à un État palestinien, mais le Premier ministre israélien ne veut toujours pas en entendre parler, et dénonce régulièrement la position française. Désigné persona non grata en Israël jusqu'à nouvel ordre, Emmanuel Macron n'aura pas l'occasion de défendre sa cause auprès de Benjamin Netanyahu en Égypte : sa venue, annoncée in extremis, a été aussitôt annulée, officiellement en raison d'une fête juive.
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