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Primaire de la gauche : favoris, en difficulté... Où en sont les candidats ?

ÉCLAIRAGE - Il ne reste plus qu'un débat avant le premier tour de la primaire de la gauche. Manuel Valls va-t-il être la cible des critiques de Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ?

Les sept candidats de la primaire de la gauche, le 12 janvier 2017
Les sept candidats de la primaire de la gauche, le 12 janvier 2017
Crédit : PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP
Marie-Pierre Haddad & AFP

Qui de Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy ou Jean-Luc Bennahmias va remporter la primaire de la gauche ? Les sept candidats vont débattre une troisième fois, ce jeudi 19 janvier, soit deux jours avant le premier tour du scrutin. Ils aborderont le thème de la sécurité au Moyen-Orient, mais aussi celui de l'Assurance maladie et des finances publiques. 

La campagne électorale a atteint son paroxysme, mercredi 18 janvier. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Manuel Valls étaient tous les trois en meeting. Les deux premiers ont rassemblé leurs soutiens à Paris et l'ancien premier ministre se trouvait à Limoges. Ils ont réglé leurs comptes sur le revenu universel mais aussi sur la vision qu'ils ont de la gauche et de la fonction présidentielle. 

Montebourg et Hamon mènent la danse

Benoît Hamon et Arnaud Montebourg se sont envolés dans les sondages. Les dynamiques positives des deux candidats, combinées aux difficultés de l'ancien premier ministre Manuel Valls et à l'inconnue de l'impact de la candidature de Vincent Peillon, entretiennent ainsi un brouillard épais. Un sondage Ipsos-Le Point publié mercredi illustre cette incertitude. Avec 53% d'opinions favorables chez les sympathisants socialistes, Manuel Valls, étiqueté comme favori depuis son entrée en campagne début décembre, reste en tête mais est rattrapé par Benoît Hamon (+23) et Arnaud Montebourg (+18), à 51%. 

"Il y a toujours plusieurs hypothèses, c'est tellement flou", soupire ainsi un député soutien de Manuel Valls, quand un autre, rallié à Vincent Peillon, détaille ses calculs avant de conclure que "les jeux sont ouverts". Après un premier débat assez policé, les échanges se sont quelque peu musclés dimanche, Manuel Valls apparaissant parfois isolé, notamment sur la question de l'accueil des réfugiés.

Valls dans le viseur de Peillon

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Le climat électrique dans cette dernière ligne droite, symbolisé par la gifle reçue par l'ancien premier ministre en déplacement en Bretagne mardi, se ressentira-t-il jeudi soir entre les postulants ? "Dans un débat à sept, les Français n'aiment pas les chicayas, ils veulent comprendre les éléments de programme", répond Mathieu Hanotin, directeur de campagne de Benoît Hamon, assurant que l'ancien ministre de l'Éducation "préfère se concentrer sur le fond". L'ancien ministre de l'Éducation nationale n'a cependant pas échappé au net rafraîchissement du climat entre les candidats, essuyant cette semaine les tirs croisés de Vincent Peillon, Manuel Valls et Arnaud Montebourg sur sa proposition de revenu universel.

Interrogés par David Pujadas, Léa Salamé et Fabien Namias, les candidats auront un large spectre de sujets (société, économie, international, politique...) pour marquer clairement leurs différences. Des divergences sont par exemple attendues sur le volet des institutions. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg prônent une VIe République et réserveraient un tiers du Sénat à des citoyens tirés au sort. Vincent Peillon, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias plaident, eux, pour une élection des députés à la proportionnelle intégrale par région. 

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Autre point de discorde : le respect de la règle européenne de limiter à 3% du PIB le déficit public. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg refusent de s'y plier, contrairement aux autres candidats, même si Manuel Valls propose de rester à 3%, jugeant "inopportun" de tenter un retour à l'équilibre. Originalité de ce débat, chacun disposera d'une minute de "carte blanche" pour développer une proposition de son choix. Et, question d'équité, chaque candidat pourra s'exprimer en premier sur une des thématiques abordées. 

Ce sera l'occasion pour les trois outsiders du scrutin, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias de faire entendre leurs voix et de grappiller quelques suffrages qui pourraient bien peser à l'heure des comptes.

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