Primaire de la gauche : la sécurité, sujet incontournable du scrutin
ÉCLAIRAGE - Europe, renseignement, budget de la Défense... L'attentat de Berlin a eu un écho tout particulier à un mois de la primaire de la gauche.

L'attentat perpétré à Berlin a fait au moins 12 morts et 48 blessés. Le terroriste présumé, Anis Amri, qui a fêté ses 24 ans hier, a été abattu en Italie par la police ce vendredi 23 décembre, après plus de trois jours de cavale. "Nous pouvons être soulagés du fait que le danger immédiat est écarté", a déclaré Angela Merkel à Berlin, mais "le danger terroriste dans son ensemble demeure toutefois présent, comme depuis plusieurs années. Ça, nous le savons tous", a ajouté la chancelière. Le cas du Tunisien Anis Amri, auteur présumé de l'attaque au camion-bélier qui a fait 12 morts sur un marché de Noël, qui était de longue date connu de la police pour sa dangerosité, pose "une série de questions", a-t-elle reconnu.
En France, la classe politique a rendu hommage aux victimes. À quelques semaines du premier tour de la primaire de la gauche qui se tiendra le 22 janvier, la question de la sécurité a pris une place importante dans la campagne.
Sécurité et renseignements
Invité à l'antenne de RTL, Vincent Peillon a critiqué l'argument "fallacieux" qui consistait à critiquer la politique migratoire mise en place par Angela Merkel. "En France, nous avons été marqués très douloureusement par des attentats, pourtant nous n'avons pas la même politique d'immigration. Donc nous voyons bien que le lien n'est pas évident". Selon l'ancien ministre de l'Éducation, il est nécessaire d'engager des réflexions sur l'Europe : "Il n'y aura pas d'Europe si on ne relance pas très étroitement le couple franco-allemand".
Rival de Vincent Peillon, Benoît Hamon a expliqué sur BFMTV, qu'il "faudrait sur un point renforcer le renseignement (...) c'est le renseignement humain. Sur le terrain, pour détecter ces fameux signaux faibles, qui anticipent la radicalisation d'un jeune, le projet pourrait être celui d'une petite cellule composée de jeunes qui s'auto-radicalisent et décident de commettre des attentats, nous avons besoin d'un renseignement humain plus présent".
Manuel Valls a plaidé pour que le budget alloué à la Défense atteigne 2% du PIB. "Nous l'avons fait au cours de ces dernières années en donnant plus de moyens à nos forces de sécurité, à nos services de renseignements, à nos armées, mais il faut nous préparer à cette guerre longue, donc oui il faut se donner cet objectif d'atteindre (...) 2% pour notre budget, c'est-à-dire passer aujourd'hui de 32,7 milliards à un peu plus de 40 milliards à l'horizon 2025", explique-t-il à l'antenne d'Europe 1. Son directeur de campagne a indiqué "le gouvernement fait son travail. Il ne faut pas céder à la panique. Lorsque la France se repli sur elle-même, ce n'est plus la France. Le risque zéro n'existe pas, mais il ne faut pas arrêter les festivités de Noël et surtout les marchés de Noël", au micro de RTL.
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