"Députés du Parti socialiste, nous revendiquons notre droit de retrait". C'est ainsi qu'est intitulée la tribune des député PS Christophe Caresche et Gilles Savary. "Socialistes nous sommes, socialistes nous entendons rester. Mais comment le nier : à l’issue de cette primaire qui n’a rien résolu, nous sommes confrontés à un cas de conscience inédit : comment porter un projet présidentiel conçu comme l’antithèse d’une action de mandature que nous avons soutenue et dont nous revendiquons les avancées ?", écrivent-ils dans Le Monde.
Ils expliquent qu'en tant que militants, ils ne peuvent pas se "sentir liés par un 'projet de société' fondé sur une logique d'assistance généralisée et de dépréciation de la valeur travail". Ils jugent que "ce serait contraire à la culture socialiste qui, historiquement, s'est construite autour de l'amélioration des conditions de travail et du temps du travailleur".
Après la réunion de ce groupe qui eu lieu ce mardi 31 janvier, Gilles Savary a évoqué "25 personnes" adhérant à ce "droit de retrait", balayant le terme de "fronde envers Benoît Hamon", bénéficiaire de la "légitimité" de la primaire. Le député de Gironde a cependant écorné un "programme de démission", épinglant la proposition de "49-3 citoyen" et "les promesses d'une société d'assistance". "C'est un programme dans lequel on ne se reconnaît pas", a-t-il insisté.
Le patron des députés PS, Olivier Faure, a dit dans les couloirs "récuser cette idée d'une division entre une gauche de gouvernement, qui aurait été incarnée par Manuel Valls dans la primaire, et une gauche de protestation incarnée par Benoît Hamon". "Il y a deux gauches de gouvernement avec des options différentes. Je souhaite que nous n'opposions pas artificiellement deux gauches", a-t-il lancé.
Cette tribune laisse planer le doute à propos d'un ralliement à Emmanuel Macron. Christophe Caresche a indiqué sur RMC ne pas l'envisager "à ce stade" personnellement, tout en reconnaissant que l'ancien ministre est le candidat dont il est le plus proche "sur le plan idéologique". "Un certain nombre d'entre nous ont décidé de soutenir Emmanuel Macron mais on ne cherche pas à faire du prosélytisme", a précisé ensuite à l'AFP le député de Paris, relevant "encore beaucoup d'incertitudes" autour du projet du fondateur d'"En Marche !".
Toutes les pensées sont déjà tournées vers l'après, les rumeurs de ralliement du pôle des réformateurs du PS à Emmanuel Macron, l'avenir du Parti socialiste et le sort réservé à Manuel Valls. L'ancien Premier ministre avait annoncé, avant les résultats de la primaire son intention de "s'effacer" pendant la campagne de Benoît Hamon, qui après son départ du gouvernement en août 2014 était devenu une des figures des députés frondeurs. Alors que l'équipe de campagne de l'ancien premier ministre se montre très discrète, de nombreux militants vallsistes prévenaient déjà qu'ils étaient prêts à rejoindre Emmanuel Macron. "Je ne crois pas à l'hémorragie, nous ne sommes pas à la veille de l'explosion du PS. C'est un moment que l'on retiendra dans notre histoire comme le prélude à la renaissance de la gauche française", a préféré positiver le député Christian Paul, chef de file des frondeurs, en se félicitant de la "dynamique" offerte par la participation.
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