Disparition des Cachous Lajaunie : plus de 8.000 signatures pour tenter de sauver un emblème toulousain
Nés en 1874 dans une pharmacie toulousaine, les célèbres Cachous Lajaunie ne sont plus produits depuis près d’un an. Une pétition tente de faire revenir ce bonbon à la réglisse au goût d’enfance.
Ils ont bercé l’enfance de plusieurs générations, trôné au fond des poches et parfumé des haleines… Les célèbres Cachous Lajaunie, petits bonbons à la réglisse nés à Toulouse, sont en passe de tirer leur révérence. Depuis près d’un an, impossible de mettre la main sur les emblématiques boîtes jaunes.
Le groupe italien Perfetti Van Melle, propriétaire de la marque, a discrètement mis fin à leur production. Une décision difficile à avaler pour les amateurs de ces pastilles centenaires, à commencer par Christophe Resseguier, fervent collectionneur et amoureux de la première heure. "Depuis le début de l’année, j’ai bien du mal à me procurer mes pastilles à la réglisse", confie-t-il. "Il ne me reste qu’une seule boîte, et je pense que je vais la conserver précieusement. Elle aura une belle place dans ma vitrine, même si cela me fend le cœur."
Chez lui, à Toulouse, il possède pourtant plus de 150 anciennes boîtes de Cachous, dont certaines sont des pièces rares. "J’ai des boîtes avec des erreurs de fabrication, embouties à l’envers. D’autres sont des prototypes qui n’ont jamais été commercialisés. Cette petite boîte jaune, on l’a toujours connue, elle a très peu changé avec le temps."
Les regrets d’un goût d’enfance
Les Cachous Lajaunie sont nés en 1874 dans la pharmacie de Léon Lajaunie, située au sud de Toulouse. Leur vocation première : soulager les problèmes d’haleine des clients. Devant cette officine toujours debout, les souvenirs affluent. "Quand j’étais petite, il y avait des boîtes comme ça qui traînaient chez mes parents", se souvient une passante.
Un homme, lui, évoque un goût d’enfance : "C’est un souvenir d’enfant. J’en mangeais pas mal. Je trouvais ça très bon." Une autre passante renchérit : "C’est vraiment triste, je trouve, parce que ça fait partie du patrimoine français."
Selon Perfetti Van Melle, la chute des ventes a conduit à l'arrêt de la production. Un argument difficile à entendre pour les défenseurs de ce petit bout de patrimoine. Une pétition en ligne a été lancée sur Change.org : elle a déjà recueilli plus de 8.000 signatures. Un sursaut de passion pour tenter de raviver la flamme, ou du moins, pour ne pas laisser s’éteindre l’histoire d’un bonbon devenu culte.
