Primaire de la gauche : Najat Vallaud-Belkacem renonce et soutient Manuel Valls
Un temps évoquée comme candidate, la ministre de l'Éducation nationale déclare son choix, dans les colonnes de "L'Obs". Elle annonce soutenir Manuel Valls à la primaire de la gauche en janvier prochain.

Najat Vallaud-Belkacem n'ira pas. La ministre de l'Éducation nationale a renoncé, ce lundi 12 décembre, à participer à la primaire de la gauche. Surtout, dans une tribune publiée par L'Obs, elle annonce son soutien à Manuel Valls et en détaille les raisons.
Louant dans un premier temps "la décision du président de la République de ne pas se représenter en mai prochain", l'ancienne porte-parole du gouvernement semble adopter une posture similaire à celle du chef de l'État puisqu'elle explique refuser "la désunion et la discorde dans [sa] propre famille politique", refusant dans le même temps de se "résigner à voir François Fillon ou Marine Le Pen l’emporter en mai prochain".
Dans L'Obs, la jeune ministre n'hésite d'ailleurs pas à tacler les principaux adversaires de la gauche, accusant l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy et la présidente du Front national de vouloir "faire reculer la France", "l’un pour détruire notre modèle social, l’autre pour abîmer la République".
Opération légitimité
Bien consciente des divergences qui l'opposent à Manuel Valls, Najat Vallaud-Belkacem rappelle avoir eu "l'occasion de dire [ses] différends", ressentant chez son Premier ministre la "sincérité dans le dialogue et la volonté de respecter la décision collective". Selon elle, l'ancien pensionnaire de Matignon est même le seul semblant "en capacité d’incarner le sursaut souhaité par le président de la République".
Finalement, la ministre de l'Éducation nationale légitime la candidature de Manuel Valls, affirmant son importance dans l'action gouvernementale sur plusieurs thèmes chers à sa famille politique comme "le recrutement, la formation et la revalorisation salariale des enseignants", "les mesures contre la précarité des jeunes à l’entrée du marché du travail", ou encore "l’augmentation des budgets de l'éducation, de l'université et de la recherche".
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