"L'un ne se présentera pas contre l'autre". Najat Vallaud-Belkacem en est sûre, François Hollande et Manuel Valls ne s'opposeront pas lors de la primaire de la gauche, prévue les 22 et 29 janvier prochain. La ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, invitée du Grand Jury ce dimanche 27 novembre, estime qu'un tel duel "n'est pas raisonnable ni envisageable". Alors que le ton monte encore entre François Hollande et Manuel Valls, Najat Vallaud-Belkacem pense que le couple exécutif finira par trancher sur qui de Manuel Valls ou de François Hollande se lancera.
"Je ne crois même pas que ce soit envisagé par l'un et l'autre", affirme la ministre, qui reconnaît toutefois la nécessité de clarifier les modalités de la primaire à gauche. "À l'extrême droite on sait qui sera le candidat, à la droite, on saura ce soir qui sera le candidat d'une famille réunie, à l'extrême gauche commence aussi à se dessiner un seul et unique candidat. Il reste maintenant à notre bloc à nous, à gauche, à désigner un candidat qui soit celui du rassemblement. Pour désigner ce candidat, au sein de la primaire, il ne peut y avoir que des candidatures présentant des projets différents. Or Manuel Valls et François Hollande partagent le même bilan, les mêmes valeurs, construisent ensemble le projet pour la suite. Ils sont tous les deux socio-démocrates donc ils ne peuvent pas se présenter tous les deux", estime Najat Vallaud-Belkacem.
Tandis que Manuel Valls semble prendre de plus en plus d'aisance à se distinguer de son président, l'échéance du 15 décembre pour déclarer sa candidature à la primaire de la gauche approche. "Il faut que Manuel Valls et François Hollande se parlent, dit-elle. Je sais qu'ils le font d'ailleurs déjà." Pour elle, la relation entre le président de la République et le chef du gouvernement "est bien meilleure que ce que l'on veut bien en dire et je les incite à aller jusqu'au bout de leur discussion". La ministre de l'Éducation ne perçoit pas le discours de Manuel Valls dans le Journal du Dimanche du 27 novembre comme dévalorisant à l'égard de François Hollande. "Il dit que la gauche doit se rassembler", souligne la ministre.
Pourtant, Manuel Valls semble faire fi d'une éventuelle candidature de François Hollande à sa propre succession. "Dans l'absolu, c'est une bonne chose d'avoir un Premier ministre qui porte suffisamment haut les valeurs de la social-démocratie pour se tenir prêt si, le cas échéant, le président n'y allait pas", rétorque Najat Vallaud-Belkacem qui refuse d'envisager une candidature des deux hommes. "Le président de la République et le Premier ministre trouveront un terrain d'entente", martèle-t-elle.
Dans le JDD, Manuel Valls dépeint pourtant, en filigrane, un portrait peu flatteur du président. Mais Najat Vallaud-Belkacem défend François Hollande qui d'ailleurs, estime-t-elle "ne cherche pas à se soustraire" à la primaire. "Il a eu, durant tout un quinquennat, à gouverner un pays qui avait été fragilisé par le précédent gouvernement de droite (…) François Hollande a été à la hauteur à chaque fois qu'il s'est agi (...) de faire face donc, oui, je considère que François Hollande a incarné la présidence de la République, qu'il a été à la hauteur."
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