Présidentielle 2022 : "Tout sauf Macron", le cœur de la stratégie de Le Pen
DÉCRYPTAGE - "Emmanuel Macron est plus rejeté que Marine Le Pen", estime un conseiller de la candidate RN.
Une campagne présidentielle, c'est comme "participer à l'émission Koh-Lanta". Un proche de Marine Le Pen donne le ton pour les dix derniers jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Traduction : vous avez des épreuves très différentes : certaines physiques, d'autres stratégiques et à la fin un seul gagnant.
Côté sondage, la pression monte pour l'équipe d'Emmanuel Macron. Un sondage Elabe pour BFMTV, fait état d'un écart qui se réduit entre le candidat et Marine Le Pen au second tour : 52,5% d'intentions de vote pour Macron et 47,5% pour la candidate RN.
La candidate du Rassemblement national affine sa stratégie et commence à songer à celle de l'entre-deux-tours. La campagne pour le second tour "sera lumineuse", avance un conseiller de la candidate. Ceci étant dit sur la forme, le fond, lui, reste le même : "Tout sauf Macron".
Beaucoup de Français n’auront pas envie de sauver le soldat Macron
Marine Le Pen, dans un entretien à "20Minutes"
Il faut "faire en sorte que ceux qui ne votent pas pour nous, ne votent pas contre nous. Cette campagne, c'est le bloc populaire contre le bloc élitaire, Le peuple contre l'oligarchie. Et le peuple est plus nombreux", ajoute-t-il. Emmanuel Macron est plus rejeté que Marine Le Pen".
Dans un entretien à 20Minutes daté de ce 31 mars, la candidate RN explique qu'"Emmanuel Macron va probablement se retrouver confronté aux conséquences de sa politique, notamment vis-à-vis d’un électorat de gauche qui n’aura sûrement pas envie de venir sauver le soldat Macron". Et d'ajouter : "Car c’est ce qu’ils font à chaque fois, ils appellent au front républicain, c’est-à-dire à un vote contre l’autre candidat. Or, les Français se sont appauvris avec Emmanuel Macron. Donc, cette fois, beaucoup n’auront plus envie de le sauver".
À en croire l'équipe de Marine Le Pen, le plafond de verre n'existe plus dans le camp national. Et c'est là qu'Éric Zemmour en prend pour son grade. "En politique, on prend trois points en cinq ans, pas en une soirée. C'est un truc de trader sinon", explique-t-on. Face au candidat Reconquête, la stratégie est différente, c'est celle du vote utile qui prime. "On sait que le vote utile est efficace, donc on va le faire", argue un élu RN.
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