Présidentielle 2022 : que risque-t-on à dégrader les affiches électorales ?

Il est interdit de déchirer ou de dessiner sur une affiche électorale. "Ceux qui auront enlevé, déchiré, recouvert ou altéré par un procédé quelconque, de manière à travestir ou à rendre illisibles les affiches [...] dans les emplacements réservés, seront punis de l'amende prévue pour les contraventions de la 3e classe" confirme l'article 17 de la loi sur la liberté de presse du 29 juillet 1881. Toute personne qui dégrade une affiche est donc soumise à une amende qui peut aller jusqu'à 450 euros. L'amende peut même aller jusqu'à 750 euros si l'auteur des dégâts est un fonctionnaire ou un agent de l'autorité publique.

Il est donc interdit de dégrader des affiches officielles qui sont installées sur les espaces installés par les communes pour l'occasion... Mais il n'est pas interdit de dégrader celles qui seraient affichées sur des emplacements non autorisés. 

Par ailleurs, si le maire ou le préfet constate que des affiches sont collées en dehors des panneaux métalliques prévus à cet effet, il pourra enlever les affiches après avoir mis en demeure les candidats concernés comme le prévoit l'article L51 du code électoral. En cas d'affichage sauvage, les candidats encourent une amende de 9.000 euros (article L90).

Les militants prendront eux-mêmes l'initiative de recoller les affiches

Les affiches dégradées ou enlevées peuvent être recollées par les militants, puisque, normalement, les équipes des candidats sont elles-mêmes chargées de coller les affiches officielles. En réalité, la plupart du temps, les candidats décident de recourir à une entreprise privée pour coller les affiches à leur place, comme c'est le cas chaque année avec l'entreprise France Affichage Plus qui est missionnée pour apposer les affiches. 

Les équipes de campagnes vont, de leur côté, vérifier que l'affichage a bien été réalisé, et en cas de carence, elles pourront prendre l'initiative de coller elles-mêmes les affiches ou de les remplacer si elles sont dégradées.