Présidentielle 2022 : qu’est-ce que la planification écologique voulue par Emmanuel Macron ?

Lors du débat de l'entre-deux tours, Emmanuel Macron a évoqué la "planification écologique". C'est en réalité une théorie rendue publique d'abord par Jean-Luc Mélenchon. En effet, La France insoumise travaille sur le concept de planification écologique depuis 5 ans maintenant. Jean-Luc Mélenchon s'était alors félicité que son adversaire "sème [ses] mots".

Le 31 mars, en déplacement en Charente-Maritime, Emmanuel Macron assumait déjà un emprunt, mais avertissait qu’il ne valait pas "conversion" : "J’assume ce terme, qui a plutôt été ces dernières années dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon. Ne voyez pas là une conversion de ma part, mais je suis pragmatique : quand des méthodes proposées me paraissent bonnes, il faut savoir les adapter."

À l'origine, la "planification écologique" représentait 60 milliards d'euros d’investissement de l’État dans un plan d’investissement de 100 milliards, et un plan de relance de 237 milliards d’euros selon Public Sénat. En meeting à Marseille, Emmanuel Macron a précisé son projet de "planification écologique". 

"Notre défi est de faire une économie plus écologique, pas moins d’économie pour l’écologie", expliquait-il, en prônant l’idée "de produire davantage par l’innovation, mais de le faire de manière écologique." Si la formule est la même, le contenu du dispositif est donc bien différent.

Le contenu de la planification écologique d'Emmanuel Macron

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Emmanuel Macron souhaite que son Premier ministre soit "directement chargé de la planification écologique". Ce Premier ministre "vert" serait entouré de deux ministres, l'un chargé de "la planification énergétique", qui "aura pour mission de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon". L'autre de la "planification écologique territoriale" dans le domaine des transports ou encore de la rénovation des logements.

"L'inaction, pas chez moi", a-t-il aussi lancé devant plusieurs milliers de personnes debout dans le jardin marseillais du Pharo. Il a promis d'aller "deux fois plus vite" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de "planter 140 millions d'arbres". "La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas", avait alors insisté l'homme de 44 ans. 

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