Le premier tour de l'élection présidentielle se tient dans 70 jours, la France est donc cette fois bien entrée dans la campagne. Les programmes, les débats sont comme toujours au cœur de l’élection mais celle-ci se jouera également sur les réseaux sociaux avec parfois à la manœuvre des influenceurs.
Si vous avez plus de 25 ans, ils ne vous diront peut-être rien. Ils sont bien moins connus que Kim Kardashian mais leurs vidéos atteignent des dizaines voire des centaines de milliers de vues sur TikTok. Ils s'appellent Lucas Dylan ou encore Mila de gauche. Contrairement aux influenceurs dont le métier est de mettre en avant son image pour des marques contre rétribution, eux ne gagnent rien mais rendent la vie politique tendance en publiant des vidéos souvent courtes, avec un ton décalé.
C'est la cas de Mila, @miladegauchemdr sur TikTok, qui rencontre un certain succès. "Je ne sais pas comment est fait l'algorithme TikTok mais ça a pris très vite de l'ampleur alors qu'on n'a même pas beaucoup d'abonnés", confie la vidéaste. "Pour faire beaucoup de vues, il faut mettre une musique derrière qui marche beaucoup et après il faut trouver derrière un sorte de blague à faire". Une manière de parler politique qui touche particulièrement les jeunes.
Les jeunes sont un public difficile à atteindre pour les candidats à la présidentielle. Ils sont pourtant un vivier d'électeurs. Ces influenceurs sont dragués par les équipes de campagne qui veulent en faire des militants 2.0. Un simple téléphone leur suffit à créer une communauté.
Devant plus de 117.000 abonnés, Lucas Dylan, @lucasdylanm sur TikTok, revendique son conservatisme. Il a déjà été approché par un parti mais refuse toute affiliation. "Je veux garder ma place de commentateur", confie-t-il, "si je m'associe à quelqu'un, forcément je serai un peu coincé dans ma liberté de parole".
Pour d'autres, ce n'est pas le cas. Maxime par exemple s'affiche fièrement en soldat d'Éric Zemmour. "On entend beaucoup de choses sur Éric Zemmour qui sont détournées et ça donne tout de suite une mauvaise image. On va faire des petites vidéos pour expliquer un petit peu le programme d'Éric Zemmour aux plus jeunes". Pour soigner l'image du candidat, il a intégré un réseau d'influenceurs dédié au candidat.
De son côté, Yannick Jadot a carrément embauché une ancienne influenceuse professionnelle. Pas question toutefois de donner son nom ou son salaire. L'influence passe aussi par la discrétion.
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