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Au-delà de la présidentielle 2022, les candidats misent déjà sur les législatives

"L'après-présidentielle 2022" est déjà au cœur des stratégies des candidats. Une dernière option pour continuer à s'assurer une tribune politique, en consolidant une stabilité financière ébranlée par la présidentielle.

Emmanuel Macron, le 1er février 2022
Crédit : SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP
Lison Bourgeois
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Si les citoyens français n'ont pas encore eu le temps de se pencher sur la présidentielle, tous les candidats à la présidentielle réfléchissent déjà à "l'après". L'élection présidentielle débute le 10 avril 2022, et les élections législatives doivent se tenir entre le 12 et le 19 juin. 

Dans la foulée de l'élection présidentielle, 577 députés seront élus en juin pour composer l'Assemblée nationale. Représentant du peuple, le député est d'abord chargé de débattre et de voter les projets de loi à l'initiative du gouvernement. Le siège législatif intéresse donc beaucoup les candidats.

Le gouvernement a davantage de poids dans le vote des lois s'il obtient une majorité absolue des sièges à l'élection législativeContacté par RTL.fr Bruno Cautrès, chercheur au Centre de recherche de la vie politique française, affirme qu'Emmanuel Macron pourrait ne pas obtenir de majorité absolue à l'Assemblée nationale s'il est réélu.

"En cas de réélection, on assiste parfois à une cohabitation. C'est-à-dire un président de la République qui doit s'entendre avec une majorité de députés d'un autre bord politique", explique-t-il. Suite aux élections législatives de 1993, c'est François Mitterrand (PS) et Édouard Balladur (RPR) qui suivent ce scénario.

Les législatives déjà au cœur des débats

À écouter aussi

Occuper un siège à l'Assemblée nationale soulève donc de véritables espoirs de "contre-pouvoir". Et certains jouent de ces espoirs. Jordan Bardella (RN) a récemment accusé sur BFMTV le parti d'Éric Zemmour de méthodes "déloyales" : "Ils appellent des élus, promettent de l’argent, des investitures aux élections législatives". 

Guillaume Peltier lui répond qu'à une seule des accusations en affirmant qu'il "n'a jamais été question d’argent". Le candidat Éric Zemmour avait déjà répondu : "Je suis assez triste pour Jordan Bardella", "ce qu'il est obligé de faire est assez pitoyable (...) On pourrait l'attaquer pour diffamation. Je n'ai jamais donné un sou à quiconque".

La stratégie des partis de gauche, c'est : 'La présidentielle c'est mort, jouons la carte des élections législatives'

.Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l'université de Lille 2

Sur Franceinfo, Rémi Lefebvre, politologue, professeur de sciences politiques à l'université de Lille 2 et chercheur au Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales (Ceraps) analyse la stratégie des candidats. 

Selon lui, les candidats sentent qu'il est peu probable qu'ils remportent l'élection présidentielle. Alors ces derniers s'intéresseraient dès maintenant aux élections législatives. Le politologue parle d'une forme de "rationalité" à enjamber l'élection présidentielle pour atteindre directement les législatives.


"La stratégie des partis de gauche, c'est : "La présidentielle c'est mort, jouons la carte des élections législatives" " soutient-il. Les législatives permettent en effet aux élus de disposer d'une tribune supplémentaire. 

Une nécessité pour survivre économiquement

Mais les candidats n'ont pas non plus intérêt à abandonner leurs candidatures à l'élection présidentielle pour des raisons purement économiques.

Le site du Conseil constitutionnel rappelle que le montant maximal des remboursements de frais de campagne s'échelonne en fonction des résultats obtenus. Ainsi, si les candidats ne recueillent pas plus de 5% des suffrages exprimés, ils reçoivent 800.423 euros. Ce seuil est donc important pour une grande majorité des candidats.                                             

Cependant, de nombreux candidats n'atteignent pour le moment pas la fameuse barre des 5% dans les enquêtes d'opinion. Selon le dernier sondage BVA pour Orange et RTL c'est notamment le cas de Christiane Taubira, qui obtient 4%, Fabien Roussel 3%, Nathalie Arthaud 3%, Anne Hidalgo 3% ou encore Nicolas Dupont-Aignan 2%.

Les législatives peuvent alors devenir un rebond financier intéressant après une campagne présidentielle compliquée. Le Figaro rappelle que les formations politiques ayant présenté des candidats aux élections législatives perçoivent une aide publique. Concrètement, un élu rapporte 37.280 euros à sa formation politique selon le quotidien. 

Un siège à l'Assemblée nationale peut donc offrir une tribune aux élus, tout en sauvant les finances du parti.

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