Jean-Luc Mélenchon se voit au second tour de l’élection présidentielle. Ce n’est pas la première fois, en 2017, il considérait qu’il avait échoué de peu. Et cinq ans plus tard, en 2022, son entourage veut raconter une même ascension, victorieuse cette fois-ci.
L’intéressé, Jean-Luc Mélenchon, se décrit comme une "tortue sagace". Un animal politique qui prend son temps mais qui finira par coiffer au poteau ses adversaires.
Dans cet abus d’images animalières, le candidat de la France insoumise va même jusqu’à décrire un trou de souris qui s’agrandit pour que la tortue finisse par passer. La probabilité reste très faible, la marche pour dépasser Marine Le Pen est encore très haute mais il y croit. Jean-Luc Mélenchon est l’un des rares candidats en dynamique depuis quelques semaines.
Il y a des classiques : l’anti-capitalisme, l’anti-macronisme, le refus de l’extrême droite et le vote populaire d’une gauche sans compromission. Rien de très nouveau mais ça parle à une base. Il l’a aujourd’hui rassemblée avec 13% des intentions de vote dans notre dernier sondage BVA pour RTL. Il a distancé tous ses concurrents à gauche. Dimanche à Paris, il a tenu le plus grand meeting de cette campagne à bas régime.
Il y a cinq ans, Jean-Luc Mélenchon avait bénéficié de l’effondrement du socialiste Benoit Hamon. Aujourd’hui, il n’y a pas une telle réserve, d’autant qu’il y a deux candidats, le communiste Fabien Roussel et l’écolo Yannick Jadot, qui pour l’instant résistent. Pour les faire plier, Jean-Luc Mélenchon compte sur un électorat de gauche hésitant ou abstentionniste.
Dimanche, il les a quasiment engueulés : "Chaque personne est personnellement responsable, chaque personne a la clé du second tour. Vous ne pourrez pas dire 'je ne savais pas'", a-t-il prévenu. Ça ne pourra pas fonctionner tant que Jean-Luc Mélenchon ne parvient pas à installer un duel avec Emmanuel Macron. C’est ce qu’il a essayé de faire encore dimanche grâce au programme du président sortant. Le candidat de la France insoumise estime que cette élection sera ce qu’il appelle "un référendum social".
"Vous préférez la retraite à 65 ans, les profs payés au mérite, une assurance chômage en baisse ? (tout ça c’est Emmanuel Macron), ou la retraite à 60 ans et un smic à 1.400 euros", comme il le propose. "L’intérêt du pays est dans un second tour Macron-Mélenchon", explique même le candidat. C’est vrai que le débat serait animé, mais qui vote pour un débat de second tour qui change de l’habitude ? Personne. Ce qui motive un vote c’est la perspective de victoire et elle reste quasi-nulle chez Jean-Luc Mélenchon.
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