Présidentielle 2022 : à quoi va ressembler la campagne d'Emmanuel Macron ?
Officiellement candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron doit désormais assurer la gestion du conflit en Ukraine et sa réélection, "une complexité infinie en terme d'organisation et de prévision".
Emmanuel Macron a officialisé sa candidature dans la soirée du jeudi 3 mars. Il prévient dans sa lettre aux Français "je ne pourrai pas mener campagne comme je l'aurais souhaité en raison du contexte". Au milieu d'un tel conflit, il est légitime de se demander à quoi ressemblera la campagne du président sortant.
Ce sera "en fonction de ce que permettra la situation", dit un de ses proches. Vous trouvez ça un peu flou ? C'est normal. Dans les pistes de travail, il y a bien un premier déplacement en Île-de-France lundi et un meeting à Marseille le week-end prochain, à moins que l'agenda du président ne vienne contrarier l'agenda du candidat.
Personne n'est vraiment capable en Macronie de dire à quoi vont ressembler les prochaines semaines de ce candidat-président, qui sera davantage président-candidat à cause de la guerre en Ukraine. "Imaginez qu'il ait prévu de passer quatre heures à faire un grand débat avec des Français, glisse un conseiller de l'exécutif, mais que Poutine ou Zelensky l'appelle ? L'évènement de campagne passera à la trappe". "pas simple de faire campagne avec une crise pareille" admettent des ministres.
L'agenda du président sera toujours prioritaire. "Ce n'est pas parce qu'il s'est enfin déclaré que tout va rouler comme s'il n'y avait plus la guerre", reconnait un membre de l'équipe qui l'avoue : "c'est d'une complexité infinie en terme d'organisation et de prévision".
Le rôle de président-candidat, un véritable avantage
Sa casquette de président n'est pas forcément une mauvaise chose pour lui. Cela rend la campagne encore plus asymétrique avec ses adversaires. Dans notre sondage BVA pour RTL et Orange, Emmanuel Macron monte à 29% d'intentions de vote, 13 points devant Marine Le Pen. "Il va finir par être élu au premier tour", grince un proche de la candidate RN.
La semaine prochaine, il recevra à Versailles tous les dirigeants européens pour parler de la situation internationale. Il s'agit là du seul élément de son agenda gravé dans le marbre. Le décalage d'image ne sera pas à son désavantage, même si chez LR on prévient : "Il n'a pas intérêt à faire le malin, si ses efforts diplomatiques ne servent à rien ça peut lui revenir en boomerang !".
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