Une annonce sans détour. Celle de Rachida Dati, sur RTL, ce mercredi 17 janvier. Oui, elle briguera bien la mairie de Paris en 2026. Elle pose les jalons car la droite, à Paris, c'est un poème, des coups bas, des listes concurrentes... et des élections perdues depuis plus de vingt ans.
La maire du VIIe arrondissement de la capitale connaît par cœur cette droite. C'est donc l'occasion de garder main sur le groupe, y compris ceux qui ne sont pas "datiophiles" comme le sénateur LR Francis Szpiner, qui se serait bien vu candidat à sa place.
Il faut aussi faire avaler une couleuvre, ou plutôt un boa, aux élus macronistes de Paris. A priori, le parti Renaissance n'aura pas son propre candidat lors des prochaines municipales, sauf si le vent tourne. Car en politique, rien n'est définitif.
Mais à ceux qui nourrissaient une quelconque ambition, c'est naturellement mal parti. Il y a ainsi peu de chance que Pierre-Yves Bournazel (Horizons), Clément Beaune ou même Gabriel Attal soient soutenus par le chef de l'État.
Éric Ciotti a annoncé l'exclusion de Rachida Dati du parti LR au moment où elle a été nommée ministre. Elle a réussi à mettre le bazar chez les Républicains. "Moi, je la soutiendrai, elle est super, elle a les idées que je défends", a glissé à RTL un élu LR. Un député, en revanche, développe un tout autre avis. "On en a gros sur la patate. Qu'elle s'en aille comme ça, ça pique les yeux et on ne lui fera pas de cadeau."
C'était d'ailleurs un peu l'état d'esprit d'Éric Ciotti. Le cas Dati "a été réglé dès les premières minutes". Pour lui, "ce sujet est derrière nous. Il n'y a pas de débat, pas de polémique. Rachida Dati a fait un choix, elle assume, elle en connaissait les conséquences. Je lui avais dit."
Sur ce sujet, "tout le monde me suit", a-t-il assuré. "Ce point a été tranché, il est soutenu et approuvé à l'unanimité." "Je suis toujours au LR, j'attends mon OQTF", a ironisé de son côté Rachida Dati lors de la chronique de Philippe Caverivière ce mercredi matin. Une bonne formule, de l'humour, c'est aussi pour ça que la reine des punchlines est entrée au gouvernement et qu'elle est candidate à la Mairie de Paris.
Mardi 16 janvier, lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a assuré qu'il n'y avait eu aucun deal concernant les municipales de Paris. Rachida Dati aurait ainsi accepté un poste de ministre sans évoquer son avenir à Paris. "Nous n'avons pas parler de Paris. Vous aurez du mal à me croire quand je vous dit ça, mais c'est vrai", a assuré le chef de l'État.
Mais va-t-elle réussir à mener trois missions de front (maire du VIIe arrondissement de Paris, candidate à a Mairie de Paris et ministre de la Culture) ? Avec les missions ambitieuses fixées par le président de la République, le feuilleton Dati est bien loin d'être terminé...
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