"Des enfants qui n'ont pas fait de grandes études". Le 27 juin dernier, Nahel a été tué par un policier à Nanterre. Pendant plusieurs jours, de nombreuses villes en France ont été secouées par la colère des émeutiers et leurs altercations avec les forces de l'ordre, avec des dégâts matériels à plus de 650 millions d'euros. Du côté du gouvernement, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, essuie de vives critiques de la part des policiers et des gendarmes.
En cause, ses propos tenus lors d'une audition au Sénat le 5 juillet dernier sur sa supervision des forces de l'ordre après la mort de Nahel et les violents heurts des nuits suivantes. "Je constate avec vous, si vous me le permettez, que je suis à la tête d'un ministère où, à part les commissaires de police, ceux que nous recrutons sont souvent des enfants pour reprendre votre mot, de 18, de 19 de 20 ans, qui n'ont pas fait de très grandes études", a-t-il répondu alors qu'il était interrogé sur la sélection et la formation des forces de l'ordre.
"Mettons-nous quelques instants à la place d'une majorité de jeunes qui choisissent le service de la police et de la gendarmerie que nous devons former. Oui, ça demande une exigence supplémentaire", a-t-il précisé. Depuis la diffusion massive de cette séquence sur les réseaux sociaux durant laquelle Gérald Darmanin affirme devoir former des jeunes n'ayant pas les mêmes profils que ceux rattachés aux ministères de la Justice et de l'Éducation qui ont un "bac+4 ou bac +5" ainsi qu'un "capital social très important", de nombreux policiers et gendarmes se sont offusqués.
S'estimant infantilisés ou humiliés par le ministre, certains fonctionnaires ont contesté le jugement de Gérald Darmanin. À l'image des vives réactions des policiers sur Twitter, Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police, juge aussi ces déclarations comme étant "très maladroites" mais aussi "blessantes" pour les forces de l'ordre sur le plateau de CNews.
Au sein de la police judiciaire, dont les membres bénéficient d'une formation différente, les critiques ont été d'autant plus vives dans un contexte de contestation du projet de réorganisation des services faisant suite à la création de directions départementales. Sans un communiqué publié le 9 juillet, l'ANPJ, l'Association Nationale de Police Judiciaire, a également jugé ces "propos inqualifiables" comme étant une forme de "mépris" et de "méconnaissance" de la part du ministre.
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