Il était surnommé Ivan le terrible, le petit Prince ou encore Edmond Dantès. Dans son livre Les secrets de l'antigang - Flics indics et coups tordus, Yves Jobic raconte sa vie de grand flic. Ancien et dernier patron de l'antigang, désormais retraité, il incarne l'histoire de la police parisienne et se livre sans langue de bois au sujet de ses enquêtes et des coulisses du 36, quai des Orfèvres.
À travers les plus de 450 pages de son ouvrage, Yves Jobic a voulu "dévoiler un petit peu l'envers du décor du 36, quai des Orfèvres et faire voyager le lecteur au cœur de sa gloire". Son récit veut également montrer l'importance de la collaboration entre les agents et certains acteurs du milieu. "Sans les indics, la police est aveugle", écrit-il ainsi. Mais si ce moyen d'obtenir des renseignements était valorisé il y a plusieurs dizaines d'années, il est désormais considéré comme une méthode plutôt sulfureuse.
"Nos responsables ne sont pas enclin à cette stratégie de pénétration du milieu", affirme l'ancien policier, selon qui il s'agit d'une "erreur très importante". Pour lui, "l'équation est assez simple : il faut avoir des capteurs dans le milieu pour mieux le combattre". Le recours à des indics va également être mis à mal par la réorganisation de la police judiciaire. "Une très mauvaise réforme", juge Yves Jobic, qui va selon lui "laisser le champ libre à la criminalité organisée, car elle n'aura plus de policiers compétents en face d'elle".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.