"Maintenant je veux m'endormir et ne plus souffrir". Invité de RTL vendredi 4 septembre, Alain Cocq, quinquagénaire atteint d'une maladie orpheline dégénérative, a répété qu'il souhaitait bénéficier d'une assistance médicale pour mettre fin à ses jours. Une demande rejetée par Emmanuel Macron dans une lettre reçue la veille.
Le 25 août dernier, Alain Cocq avait envoyé une lettre au président de la République, dans laquelle il lui demandait de le laisser "[s']éteindre sans souffrir".
Selon les informations du Figaro, dans sa réponse jeudi 3 septembre, le chef de l'État s'est dit à son adresse "très sensible et admiratif des combats incessants que vous avez conduits contre la maladie et ses conséquences". Pour autant, n'étant "pas au-dessus des lois, je ne suis pas en mesure d'accéder à votre demande", a-t-il expliqué.
En France, la fin de vie est encadrée par la loi Leonetti. Celle-ci autorise l'administration d'un sédatif profond comme le demande Alain Cocq seulement si le patient est atteint "d'une affection grave et incurable" et si son "pronostic vital est engagé à court terme et présente une souffrance réfractaire aux traitements". Ce qui n'est pas son cas : sa maladie évolue lentement.
Aujourd'hui, Alain Cocq parle d'un quotidien "extrêmement douloureux", "un incendie dans son cerveau, en permanence". C'est pourquoi il a décidé de ne plus s'alimenter et de ne plus s'hydrater. L'objectif : "montrer aux Français ce qu'est l'agonie obligée par la loi Leonetti".
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