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Lourdement handicapé, Alain Cocq demande au Président à "s'éteindre sans souffrir"

DOCUMENT RTL - À 57, Alain Cocq souffre d'une maladie orpheline. Il réclame le droit à une fin de vie digne, et menace, si cela ne lui est pas accordé, de cesser de s'alimenter.

Un couloir d'hôpital (Illustration)
Un couloir d'hôpital (Illustration)
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
Lourdement handicapé, Alain Cocq demande au Président à "s'éteindre sans souffrir"
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Virginie Garin - édité par Victor Goury-Laffont

Il compte mourir, coûte que coûte. Atteint d'une rare maladie orpheline, Alain Cocq n'en peut plus de souffrir et en appelle désormais à Emmanuel Macron afin de se voir autoriser l'administration d'un sédatif. Faute de quoi, il cessera de s'alimenter le 4 septembre 2020, et diffusera sa fin de vie sur Facebook.

"La dernière fois que j'ai pu m’asseoir, il y a un an et demi, c'était à hurler de douleur", explique l'homme de 57 ans. Pour décrire sa souffrance, Alain Cocq parle d'un "incendie dans son cerveau, en permanence."

"Beaucoup de personnes dans ma situation hurleraient. Je dis stop." Le Dijonnais est en train de perdre la vue, l’ouïe et la parole, et affirme qu'il se retrouvera bientôt dans un état végétatif comparable à celui de Vincent Lambert. Incapable d'avaler des ingrédients solides, Alain Cocq explique que, "dans 6 à 8 mois", il ne pèsera plus que 50 kilos et refuse d'être "alimenté comme une oie" pour être maintenu en vie.

Une opposition à la loi Leonetti

"Ce n'est pas une vie digne (...) nous sommes dans un pays laïc, le citoyen doit avoir le choix de son départ", réclame Alain Cocq. Le quinquagénaire demande à Emmanuel Macron le droit de se faire prescrire un médicament létal par un médecin, en présence d'un officier de police judiciaire qui pourrait constater qu'il s'agit de sa propre décision, afin de "s'éteindre sans souffrir."

Mais au-delà de son propre cas, le malade souhaite que "le législateur s'empare" de la question de la fin de vie. Le suicide assisté n'est pas prévu par la loi en France, contrairement à la Suisse ou à la Belgique. 

La loi Leonetti, votée en 2016, permet à un patient de demander une sédation profonde jusqu’à la mort, si les médicaments ne soulagent pas ses souffrances et à condition que le pronostic vital soit engagé à court terme et que la mort soit certaine. Alain Cocq, dont la maladie orpheline évolue lentement, ne peut invoquer ce dispositif.

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