Les syndicats sont en état d’alerte après la réception de la lettre de cadrage du gouvernement sur la réforme de l’assurance chômage. Un texte qui pose les bases des futures négociations mais qui, déjà, a suscité une vive réaction des partenaires sociaux.
Le président de la CFTC, Cyril Chabanier, n’a pas mâché ses mots. Il qualifie la réforme de "pistolet sur la tempe" des chômeurs : "On voit un gouvernement qui fait payer la dette aux travailleurs et maintenant aux chômeurs. Les efforts ne sont pas équitables, ils ne sont pas équilibrés."
Pour le président de la CFTC, cette réforme ne fait qu'aggraver les inégalités "C’est l’une des premières fois où on tire autant à boulet rouge sur les droits des chômeurs", a-t-il ajouté. "Cette réforme, si elle est mise en œuvre, ne résout rien des causes du chômage et des inégalités, elle va juste pénaliser encore plus ceux qui en ont besoin"
Les propositions de réforme du gouvernement s’articulent autour de deux grandes mesures. La première consiste à raccourcir la durée d’indemnisation des chômeurs. Actuellement fixée à 18 mois, cette période pourrait être réduite à 15 mois, suivant l'exemple de la moyenne européenne.
La deuxième mesure phare concerne les conditions d’accès aux allocations chômage. Le gouvernement envisage d’allonger le seuil de travail minimum requis, actuellement fixé à six mois, à huit mois. Une réforme qui, selon l’exécutif, aurait pour objectif d’inciter plus rapidement les chômeurs à retrouver un emploi. Enfin, les ruptures conventionnelles, qui permettent aux salariés de quitter volontairement leur emploi avec droit à indemnisation, sont également dans le collimateur.
Le gouvernement propose de durcir ces conditions, afin de limiter l’accès aux droits au chômage et de réaliser des économies supplémentaires.
L’objectif affiché par le gouvernement est clair : réaliser entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies dès 2026, puis jusqu’à 4 milliards d’ici 2030, dans le cadre de la réduction de la dette publique. Un projet ambitieux, mais qui, pour de nombreux observateurs, risque d’avoir des conséquences sociales lourdes.
Le gouvernement justifie cette réforme par la nécessité d’ajuster les finances publiques, mais les syndicats, de leur côté, dénoncent une mesure disproportionnée, qui pèse essentiellement sur les plus précaires. Dans un communiqué commun, plusieurs organisations syndicales ont exprimé leur rejet de ce projet, le qualifiant de "précipité" et "injuste".
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