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Panthéonisation de Missak Manouchian : Marine Le Pen se rendra à la cérémonie

Dans un entretien à "L'Humanité", Emmanuel Macron a estimé que le Rassemblement national devrait s'abstenir d'assister à la cérémonie d'entrée au Panthéon du résistant communiste étranger Missak Manouchian.

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, le 4 juillet 2023.
Crédit : Emmanuel DUNAND / AFP
MISSAK MANOUCHIAN - Marine Le Pen persona non-grata à la cérémonie
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EXTRAIT - Panthéonisation de Missak Manouchian : "Solennellement, je vous demande de ne pas venir Madame Le Pen"
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LA QUOTIDIENNE - Pour quelle raison Missak Manouchian sera le prochain à entrer au Panthéon
00:03:03
Marie-Pierre Haddad & AFP
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Le Rassemblement national sera représenté lors de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Missak Manouchian. L'entourage de Marine Le Pen a fait savoir que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle sera présente le mercredi 21 février. Et cela "malgré les propos outrageants du président de la République", précise-t-on.  

Dans un entretien paru ce dimanche 18 février dans L'HumanitéEmmanuel Macron a estimé que le Rassemblement national devrait s'abstenir d'assister à la cérémonie. 

Comparant la cérémonie avec l'hommage à Robert Badinter, où les élus du RN étaient absents à la demande de la famille, le président de la République avait estimé que "l'esprit de décence, le rapport à l'histoire devraient les conduire à faire un choix". 

La panthéonisation révèle le caractère sacré, finalement républicain, du personnage

Louis Aliot, maire RN de Perpignan

L'oukase a provoqué l'ire du Rassemblement national : "Emmanuel Macron commet une lourde faute politique et, plus grave, une faute morale impardonnable", avait publié lundi matin sur X le parti à la flamme. Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, avait déjà considéré sur TF1 que son parti avait sa place à la cérémonie d'entrée au Panthéon du militant communiste, en estimant n'avoir "aucune raison de battre en retraite sur ces sujets-là". 

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"La panthéonisation révèle le caractère sacré, finalement républicain, du personnage, et (elle) s'adresse à tous les Français, quelles que soient leur origine, leur condition ou leurs opinions", avait-il ajouté.  

Sur RTL, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, s'était lui aussi dit favorable à ce que les membres du RN renoncent à leur participation à la cérémonie, renvoyant Marine Le Pen à "ses ascendants" qui, "dans l'histoire", ont selon lui "contribué à ce (que) soient fusillés" ceux à qui la République doit rendre hommage. 

Missak Manouchian et 23 de ses compagnons d'armes vont entrer au Panthéon, un "acte de reconnaissance" de la résistance communiste et étrangère à l'occupant nazi, a précisé quant à lui Emmanuel Macron. L'ouvrier et poète sera accompagné de son épouse, Mélinée, également résistante, avec qui il reste ainsi uni dans la mort même si elle n'est pas elle-même panthéonisée

Que Marine Le Pen ait l'outrecuidance d'être présente, je ne peux pas le supporter

Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, chef des Francs-tireurs partisans (FTP) pour la région parisienne

Le comité de soutien à la panthéonisation du résistant d'origine arménienne et de 23 de ses compagnons d'armes, pour la plupart juifs ou étrangers, qui vont entrer de façon symbolique avec l'inscription de leur nom sur une plaque, a jugé pour sa part la présence de Marine Le Pen "inacceptable"
                   
"Que Marine Le Pen ait l'outrecuidance d'être présente, je ne peux pas le supporter", a déclaré Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, chef des Francs-tireurs partisans (FTP) pour la région parisienne, qui fait partie des 23 compagnons honorés. "Elle n'est pas la bienvenue, compte-tenu de sa filiation, de la personnalité des fondateurs du Front national, des blagues délirantes de son père sur 'Durafour-crématoire' et autres", dit-il à l'AFP. 


Le président du comité Jean-Pierre Sakoun a, de son côté, fait observer qu'il "respectera les institutions" puisqu'elle est une élue du peuple. "Il y a une seule question à lui poser : 'Êtes-vous en quoi que ce soit les héritiers d'un parti fondé par des nazis et des collaborationnistes ?'", a-t-il toutefois lancé, interrogé par l'AFP. "La réponse ne peut pas être 'peut-être'. C'est oui ou non", a-t-il martelé. 

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