"Oui, c'est la vérité !" : Raquel Garrido réagit sur RTL au livre "La Meute" sur Jean-Luc Mélenchon

Un homme violent, qui insulte les gens, ne respecte personne, qui demande que les gens lui soient inféodés, un "gourou" qui a fait que son mouvement a désormais "tout d’une secte". C'est le portrait de Jean-Luc Mélenchon qui est fait par Charlotte Belaïch et Olivier Pérou, journalistes respectivement à Libération et au journal Le Monde, dans leur livre-enquête La Meute, publié ce mercredi 7 mai, aux éditions Flammarion.

Invités de RTL, mardi 6 mai au soir, les auteurs décrivent "un mouvement où il y a de la peur, il y a de la terreur". Ce livre interpelle, dans la classe politique, depuis la publication des "bonnes feuilles" dans le journal Le Monde, ce dimanche 4 mai, notamment à gauche. Manuel Bompard a balayé estimant que ce livre "n'intéressera personne" et Mathilde Panot dénonce un ouvrage qui rapporte "mensonges après mensonges".

Raquel Garrido, ancienne proche de Jean-Luc Mélenchon pendant près de 30 ans, désormais fâchée avec le leader insoumis et co-fondatrice du mouvement L'APRÈS, confirme, de son côté, ce que dit le livre concernant les méthodes de l'ancien candidat à la présidentielle en 2012, 2017 et 2022 : "Oui, bien sûr, c'est la vérité ! Et je pense que c'est d'ailleurs un des problèmes (de la gauche)", explique-t-elle au micro de Thomas Sotto et Amandine Bégot dans RTL Matin.

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"De ce que j'ai pu en lire dans les bonnes feuilles dans Le Monde ou dans les différentes interviews, de ce que j'en sais, tout ce que j'ai entendu est vrai. Je peux vraiment le confirmer, en attester", ajoute-t-elle dénonçant une contradiction entre les méthodes et le programme de la France insoumise : "nous nous battions pour la VIe République, (pour) rompre avec cette idée de l'homme providentiel, d'un monarque présidentiel. Progressivement, avec la France insoumise, c'est devenu un parti dans lequel il n'y a plus que trois adhérents. Le président n'est élu en vérité par personne."

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Raquel Garrido estime, sur RTL, que c'est un problème pour "inspirer une contre-culture démocratique au macronisme. (...) C'est gravissime parce que ne pas se donner les moyens de battre dans les urnes l'extrême droite et le macronisme est la pire des fautes, en fait, politiques et morales qui puisse arriver. On ne peut pas adhérer à la France Insoumise. Il n'y a pas d'adhérent. On a un instrument qui permet à Jean-Luc Mélenchon toutes les versatilités. Il peut changer d'orientation comme de chemise de façon tout à fait brutale."

Comme autre raison de sa rupture avec Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido exprime "un désaccord stratégique récent sur la question de l'unité de la gauche". Si elle a passé "30 ans de (sa) vie aux côtés" du leader Insoumis en étant "au Parti socialiste très longtemps" à ses côtés avant de le quitter en même temps et de créer le Parti de gauche. "On a mené une bagarre violente, contre François Hollande, que nous accusons de dérive sociale libérale et au bout de ces 13 années de combats rudes, nous gagnons. À ce moment-là, nous décidons qu'on a gagné sur la question programmatique, donc on peut réunifier la gauche sur notre programme. Je lui reproche déjà de revenir en arrière sur la stratégie de l'unité."
Aujourd'hui, elle demande à Jean-Luc Mélenchon de faire un "pas de côté" pour faire gagner la gauche : "S'il faisait ce pas de côté, en acceptant que peut-être en 2027, ça pourrait ne pas être lui le candidat à la présidentielle, alors la France insoumise retrouvera naturellement toute sa place au sein du Nouveau Front Populaire et le NFP ira vers la victoire."