Dévotion à Mélenchon, crainte, violences... Pourquoi "La Meute", le livre-enquête accable LFI

Dans leur livre-enquête "La Meute", les journalistes Charlotte Belaïch ("Libération") et Olivier Pérou ("Le Monde") se penchent sur les méthodes de fonctionnement de La France insoumise. Les réactions au sein du mouvement n'ont pas tardé. Des voix dénoncent des "mensonges" et des "ragots".

Jean-Luc Mélenchon lors d'un déplacement en Isère, en mars 2025.

Crédit : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

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Il s'agit d'un livre qui va beaucoup faire parler, une enquête au cœur de la France insoumise, La Meute, aux éditions Flammarion. L'ouvrage doit sortir le 7 mai dans les librairies. Pour l'écrire, deux journalistes, qui ont enquêté pendant deux ans et interrogé près de 200 personnes, décrivent un mouvement avant tout entièrement dévoué à Jean-Luc Mélenchon.

Ils parlent de "domination" et "d'emprise" pour décrire les relations entre les insoumis et leur chef charismatique. Une "puissance intellectuelle" et une séduction hors du commun", mais aussi un "management en tension permanente".

On est "invité à s'asseoir à table à côté du chef" ou bien salué d'une phrase cinglante comme "achète-toi un cerveau", selon l'humeur du jour, d'après le livre qui dénonce des rapports humains marqués par la violence.

Une violence verbale remarquée par plusieurs personnalités

Celles et ceux qui se montrent trop critique sont "purgés". Quand elle s'éloignera du mouvement, Charlotte Girard, la jeune veuve de François Delapierre, très proche de Jean-Luc Mélenchon, recevra ce message assassin "Delap aurait honte de toi".

Selon le livre, Jean-Luc Mélenchon fonctionne à l'affect avec des colères éruptives. "Ferme ta gueule", lance-t-il un jour à Raquel Garrido dans une réunion.

Cette violence est partagée par sa compagne, la députée Sophia Chikirou, que tous craignent selon les auteurs, et que certains cadres zélés relaient sur les boucles internes et les réseaux.

Les réactions de la France insoumise à ce livre sont loin d'être positives, l'entourage de son leadeur affirmant que "l'enquête est tout sauf crédible". "Je ne commente pas les fictions et les collages de fausses informations et de ragots", a répondu un proche lieutenant.

"C'est grossier, sexiste et misogyne", juge une autre proche. Une conseillère émet quant à elle en doute le sérieux des témoins et ajoute, "ce n'est pas une secte, on n'est pas obligé de rester".

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